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Les mesures de prévention continuent à s’appliquer, un support adapté doit être systématiquement utilisé (cf. Tableau 4). Il peut s’agir d’un support statique ou dynamique (lit à coussins d’air, lit fluidisé).
Le lit fluidisé est utile chez des patients avec escarre constituée ou après chirurgie. Il s’agit d’une cuve remplie de microsphères de céramique qui sont sans cesse brassées par un courant d’air chaud permettant, ainsi, une répartition harmonieuse et utile de l’appui. L’air chaud assèche les lésions suintantes et a aussi un effet antiseptique. Ce lit fluidisé est difficilement adaptable à la prévention de l’escarre à domicile, mais sa location permet une utilisation plus large.
Le traitement local est celui d’une plaie profonde. Les soins d’hygiène sont pratiqués au mieux sur des lit-douches qui permettent une meilleure préhension du malade et une ergonomie adaptée pour les soignants. La détersion utilise des alginates, des hydrogels ou des hydrofibres en complément d’une détersion au bistouri ou au ciseau des tissus nécrotiques. Les autres pansements sont utilisés en fonction de l’état de la plaie (Tableau 5). Ils ont été validés par des études comparatives. Les berges saines doivent être protégées.
La chirurgie permet de combler partiellement ou totalement l’escarre par des lambeaux. Elle nécessite une structure de suivi adaptée. Des greffes sont utiles pour diminuer le temps d’épidermisation.
Après cicatrisation, il faut rester vigilant chez ces malades exposés au risque de récidive, en raison de la diminution d’épaisseur de la zone cicatrisée et de la sensibilité aux traumatismes.
Il faut surveiller les troubles hydroélectrolytiques et corriger les états de dénutrition. Ceci nécessite un apport alimentaire d’au moins 2 000 cal/j chez l’homme, de 1 600 cal/j chez la femme, enrichi en protéines (au moins 1g/kg/j). Elle est faite par l’alimentation normale, avec éventuellement des compléments nutritifs, voire par sonde gastrique.
L’éventuel retour à domicile est préparé en concertation entre les acteurs de santé de l’hôpital et du domicile, et la famille.
Il faut favoriser la participation du patient et de son entourage à la prévention des escarres par une information et des actions éducatives ciblées en fonction du caractère temporaire ou permanent du risque d’escarre (autosurveillance, autosoulèvement).