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Une conférence de consensus sur ce sujet a eu lieu en 2001. Elle est disponible sur le site www.has-sante.fr.
Une escarre est une nécrose ischémique des tissus compris entre le plan du support sur lequel repose le sujet et le plan osseux. D’autres facteurs complètent l’action nocive de la compression.
L’escarre est plus fréquente chez la personne âgée.
Selon sa gravité, elle met en jeu la fonctionnalité, le maintien à domicile et le pronostic vital.
Il existe 240 000 personnes porteuses d’escarres par an en France, soit 3 % des malades hospitalisés (mais 22 % au-delà de 65 ans). Le coût direct en soins a été évalué à 350 euros par mois et le coût indirect à 15 000 euros par escarre en 1994.
L’escarre peut être prévenue dans une grande majorité de cas.
ISCHÉMIE DES TISSUS CUTANÉS L’escarre est provoquée par une compression forte et/ou prolongée des parties molles sur le plan osseux sous-jacent. La compression prolongée des tissus mous, supérieure à la pression de perfusion capillaire, entraîne une ischémie tissulaire superficielle et profonde rapidement irréversible. Des forces de cisaillement peuvent s’associer en particulier lors de position assise instable. Les frottements et la macération rendent la peau plus sensible. TROUBLES DE LA SENSIBILITÉ Le sujet qui ne ressent plus la gêne, l’inconfort de la position couchée prolongée, ne mobilise plus spontanément ses points d’appui (rachis, os iliaques, calcanéums). La pression entre les os et la surface cutanée détermine une stase vasculaire et la constitution de thromboses, d’où la nécrose cutanée et le sphacèle. |
L’escarre de décubitus est la plus fréquente. Elle est liée à l’immobilisation prolongée. Ainsi un accident aigu, un accident vasculaire cérébral ou une fracture du col fémoral sont responsables de la moitié des escarres du sujet âgé.
À tout âge, une immobilisation prolongée peut être responsable d’escarres, en particulier chez les comateux, les paraplégies post-traumatiques (accidents de la voie publique, traumatismes sportifs, chutes…), les malades souffrant d’affections internes graves (soins intensifs, réanimation, gériatrie).
L’escarre peut aussi faire figure de complication des atteintes sensitives lors d’affections neurologiques non traumatiques (diabète, éthylisme, autre neuropathie). Elles peuvent être iatrogènes (sous plâtre, postopératoire).
Toute maladie entraînant une phase d’immobilisation prolongée ou responsable d’une altération grave de l’état général est à considérer à risque.