- Pré-requis et Objectifs
-
Cours
- Contenu
- Points essentiels
- Version Enseignants
- Version PDF
- Annexes
- Votre Avis
- Ressources Enseignants
La maladie lupique évolue par poussées successives entrecoupées de périodes de rémission de durée et de qualité très variables.
On oppose schématiquement des formes bénignes principalement cutanéo-articulaires et des formes graves associant diverses atteintes viscérales.
La surveillance biologique du LES comporte :
Le pronostic du LES s’est considérablement amélioré depuis 30 ans, notamment en raison du diagnostic des formes frustes et des progrès thérapeutiques. Le taux de survie à 10 ans est d’environ 90 %.
Les causes de mortalité sont, outre la responsabilité propre de la maladie, la part croissante des infections notamment opportunistes, de l’athérome accéléré et des néoplasies, soulignant les risques liés à l’utilisation prolongée des corticoïdes et des immunosuppresseurs.
La prise en charge se fixe plusieurs objectifs :
L’éducation souligne les risques de l’arrêt intempestif du traitement et la nécessité d’éviter l’exposition solaire (utilisation d’un écran d’indice de protection élevé). L’emploi d’une méthode contraceptive autre que les œstroprogestatifs doit être proposé. Principales modalités thérapeutiques L’intensité de la thérapeutique est adaptée à la gravité de la maladie. Les lupus quiescents ne justifient qu’une simple surveillance. Formes mineures cutanéo-articulaires Le traitement repose sur :
La persistance de symptômes articulaires peut légitimer une corticothérapie inférieure à 10mg/j de prednisone. À l’inverse, une atteinte cutanée résistante aux antimalariques ne constitue pas une indication à la corticothérapie, mais justifie le recours à d’autres thérapeutiques (thalidomide…). Formes viscérales Le traitement repose sur la corticothérapie et les immunosuppresseurs. Corticothérapie générale :
En pratique, la corticothérapie d’attaque est prescrite pour une durée de 4 à 6 semaines. La dégression progressive se fait par diminution de 10 % de la dose antérieure, tous les 10 à 15 jours. Le sevrage, lorsqu’il est décidé, doit être précédé de l’exploration de l’axe hypothalamo-hypophyso-surrénalien. L’administration de fortes doses de corticoïdes par voie veineuse est employée dans le traitement des poussées graves, notamment rénales et neurologiques. Cette technique dite des « bolus » consiste en l’injection quotidienne de 1g de méthylprednisolone (Solumédrol IV) en 60min pendant 3 jours consécutifs, relayée par une corticothérapie orale. Immunosuppresseurs :
Cas particuliers Thrombopénie périphérique Si sévère et résistante à la corticothérapie :
Syndrome des antiphospholipides Le traitement du SAPL complète le traitement du LES auquel il s’associe :
Grossesse Les risques de poussée lupique, dans le dernier trimestre de la grossesse et le post-partum, justifient pour certains une majoration du traitement dont les modalités sont discutées. Les antimalariques de synthèse peuvent être poursuivis pendant la grossesse. Contraception La grossesse n’étant acceptable que dans certaines conditions, une contraception efficace est indispensable. Les œstroprogestatifs sont formellement contre-indiqués. Le stérilet est généralement récusé chez les patientes traitées par corticothérapie en raison de ses risques infectieux et parce que son efficacité est moindre. La contraception repose donc essentiellement sur les norstéroïdes à faibles doses (ou micropilules progestatives), l’acétate de chlormadinone (Lutéran) ou l’acétate de cyprotérone (Androcur). |