2  -  Quels sont la fréquence, l'intensité, l'évolution et le retentissement de la douleur postopératoire en fonction du type de chirurgie ?


Fréquence - Intensité - Evolution de la douleur postopératoire


A partir d'un ensemble composite comportant des données épidémiologiques anciennes, des classifications reprises dans un certain nombre de traités, d'études et d'enquêtes limitées à l'évaluation et la prise en charge de la douleur postopératoire, le jury propose une approche pragmatique de l'intensité et de la durée en fonction du type de chirurgie. L'intensité initiale de la douleur ne préjuge pas de son évolution. Dans un certain nombre de circonstances, la majoration secondaire et attendue de la douleur peut nécessiter une réintensification de la prise en charge analgésique.

Tableau 1 : Intensité et durée de la douleur postopératoire en fonction du type de chirurgie
  Durée inférieure à 48 heures Durée supérieure à 48 heures
Douleur
forte
Cholécystectomie (laparotomie)
Adénomectomie prostatique (voie haute)
Hystérectomie (voie abdominale)
Césarienne





Chirurgie abdominale sus- et sousmésocolique
Oesophagectomie
Hémorroïdectomie
Thoracotomie
Chirurgie vasculaire
Chirurgie rénale
Chirurgie articulaire (sauf hanche)
Rachis (fixation)
Amygdalectomie
Douleur
modérée
Appendicectomie
Hernie inguinale
Vidéo-chirurgie thoracique
Hystérectomie vaginale
Chirurgie gynécologique mineure
Coelioscopie gynécologique
Mastectomie
Hernie discale
Thyroidectomie
Neurochirurgie
Chirurgie cardiaque
Hanche
Chirurgie ORL (larynx, pharynx)







Douleur
faible
Cholécystectomie coelioscopique
Prostate (résection transurétrale)
Chirurgie urologique mineure
Circoncision
IVG/curetage
Chirurgie ophtalmologique
 


Retentissement de la douleur postopératoire


Le retentissement de la douleur postopératoire doit faire l'objet d'études épidémiologiques fondées sur des grands collectifs de patients. Elles doivent avoir comme objectif de différencier clairement vis-à-vis de la morbidité postopératoire ce qui revient respectivement à la douleur, à la technique analgésique et à l'acte chirurgical. Les données actuelles ne mettent pas en évidence un retentissement majeur de la douleur postopératoire sur les grandes fonctions vitales de l'organisme, mais elles ne permettent pas de l'exclure.

2/6