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On distingue :
Fréquence | Terrain/clinique | Macroscopie | Microscopie | Évolution Pronostic |
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Carcinome papillaire | 70 % environ | Jeune | Nodule non encapsulé Calcifications | Noyaux caractéristiques (= critère diagnostique +++) Architecture papillaire Calcosphérites | Extension lymphatique ++ Bon pronostic |
Carcinome vésiculaire | 20 % environ | 40 ans | Nodule souvent encapsulé | Vésicules avec noyaux atypies (mais ≠ des noyaux du cancer papillaire) Invasion/franchissement de la capsule, emboles vasculaires | Extension vasculaire et lymphatique Métastases viscérales (os, poumon) Adénopathies cervicales rares |
Carcinome médullaire | 5 % à 10 % | Forme familiale le plus souvent (NEM 2) Diarrhée, flush | Nodule blanc non encapsulé (souvent à l’U des 1/3 supérieur et moyen) | Cellules tumorales épithéliales avec marqueurs neuroendocrines et expression de la calcitonine Stroma amyloïde (80 %) | Extension lymphatique fréquente et vasculaire |
Carcinome anaplasique | < 5 % | > 60 ans | Tumeur très volumineuse, très infiltrante | Cellules tumorales très atypiques et très peu différenciées Expression de cytokératines | Très mauvais Décès rapide Diagnostic différentiel : lymphome |
1. Carcinome papillaire
Cancer thyroïdien le plus fréquent (60 à 80 % des cancers de la thyroïde).
Terrain : plutôt sujet jeune (F > H).
Il a une diffusion lymphatique régionale sous forme de métastases ganglionnaires, cervicales et sus-claviculaires. Les métastases systémiques sont rares.
Ces anomalies nucléaires étant caractéristiques, elles permettent à elles seules de faire le diagnostic de carcinome papillaire expliquant le grand intérêt de la cytologie dans le diagnostic des nodules thyroïdiens.
N.B : l’architecture papillaire peut être absente. Les cellules tumorales peuvent aussi s’organiser en vésicules, mimant un carcinome vésiculaire. Il faut rechercher les anomalies nucléaires qui sont toujours présentes dans les carcinomes papillaires. On parle alors de carcinome papillaire d’architecture vésiculaire (cela reste un carcinome papillaire).
2. Carcinome vésiculaire
C’est le deuxième cancer thyroïdien en fréquence (environ 20 % des cancers thyroïdiens).
Terrain : autour de 40 ans (H > F).
Diffusion par voie sanguine avec métastases osseuses et pulmonaires. Les adénopathies cervicales métastatiques sont rares.
Le diagnostic de malignité par rapport à un nodule bénin (adénome ou nodule toxique) se fait sur les critères suivants :
Le diagnostic différentiel peut donc être difficile avec un adénome vésiculaire.
Les anomalies nucléaires sont beaucoup plus discrètes et moins caractéristiques. Le diagnostic de malignité se fait assez souvent lorsqu’un des deux critères est présent. Ceux-ci ne peuvent être appréciés que sur l’histologie (pièce opératoire) et pas sur les prélèvements cytologiques.
En cytologie, il est très difficile de différencier un adénome vésiculaire d’un carcinome vésiculaire.
3. Carcinome médullaire
Terrain : les formes familiales prédominent, association à une néoplasie endocrinienne multiple (NEM) de type 2.
Diffusion par voie lymphatique et sanguine.
4. Carcinome anaplasique
Touche le sujet âgé.
Évolution rapide avec invasion locale
Diagnostic différentiel : le lymphome dont le pronostic est plus favorable.