4.
4 - Auscultation anormale
A l’état pathologique, plusieurs anomalies peuvent être retrouvées à l’auscultation :
- Des modifications du murmure vésiculaire :
-
Diminution du murmure vésiculaire : retrouvée de manière bilatérale dans l’emphysème pulmonaire traduisant une hypoventilation alvéolaire
-
Abolition du murmure vésiculaire : par interposition d’air (pneumothorax), de liquide (épanchement pleural
Définition
présence de liquide dans la cavité pleurale), par condensation pulmonaire (comme dans les pneumopathies où le murmure vésiculaire est souvent masqué par des bruits surajoutés)
- Des bruits surajoutés
- Les râles : bruits surajoutés intermittents en rapport avec la mobilisation de sécrétions bronchiques anormalement présentes dans l’arbre trachéo-bronchique. On distingue les râles bronchiques et les râles parenchymateux.
-
Les râles bronchiques sont dûs à la vibration de l’air dans des bronches enflammées ou rétrécies et dont le timbre dépend du calibre des bronches d’où ils naissent (ronflants dits « ronchi » de timbre grave dans les gros troncs bronchiques, sibilants de timbre aigu dans les bronches de plus petit calibre) Ce sont des râles secs entendus aux deux temps respiratoires mais plus nets à l’expiration.
- Les râles parenchymateux . Ils ont de deux types les râles crépitants et les râles sous-crépitants.
- Les râles crépitants ressemblent au bruit des pas dans la neige ou au froissement d’une mèche de cheveux près de l’oreille. Ils sont fins, secs, audibles à la fin de l’inspiration. Ils traduisent la présence d’un exsudat ou transsudat dans les alvéoles. Ils peuvent être localisés en foyer (pneumopathie) ou généralisés aux deux poumons comme lors de l’inondation alvéolaire par un transsudat présente dans l’insuffisance cardiaque gauche.
- Les râles sous-crépitants sont plus humides, aux deux temps, modifiés par la toux et traduisent la présence de sécrétions fluides dans les bronches et les alvéoles comme dans les suppurations pulmonaires.
-
Les frottements pleuraux : liés au frottement des deux feuillets de la plèvre lorsqu’ils sont inflammatoires audibles sous la forme d’un bruit superficiel (allant du crissement du cuir neuf au frottement de la soie) aux deux temps respiratoires et non modifié par la toux et disparaissant en apnée.
- Les souffles dont les principaux sont le souffle tubaire et le souffle pleurétique. Ils correspondent à la transmission anormale du souffle glottique dans les zones du thorax où il est généralement absent. Les souffle tubaire est audible aux deux temps respiratoires, intense, de tonalité élevée, rude, lié à un syndrome de condensation pulmonaire comme dans les pneumopathies. Le souffle pleurétique est expiratoire, doux, de tonalité élevée, lié à un épanchement pleural.
5.
1 - Signes fonctionnels
Les signes fonctionnels sont des signes respiratoires tels :
5.
2 - Signes physiques
L’examen clinique retrouve :
- une tachycardie
- une hypotension artérielle avec pression artérielle pincée
- crépitants : à l’auscultation pulmonaire, râles fins prédominants aux bases présents à l’inspiration surtout
- épanchement pleural se manifestant par une diminution du murmure vésiculaire à l’auscultation et une matité à la percussion
21/25