a. Modifications d’intensité des bruits du coeur
b. Dédoublement des bruits
Le dédoublement de B1 et B2 est audible lorsqu’il existe un laps de temps de 0,04 secondes entre les composantes droite et gauche des 2 bruits. Il existe un dédoublement
physiologique du B2 à l’inspiration chez le sujet sain : l’inspiration a des effets opposés sur les cœurs droit et gauche. Elle augmente le retour veineux et le remplissage des cavités droites, allongeant le temps d’éjection du ventricule droit et retardant la fermeture des valves pulmonaires conduisant au retard du B2 pulmonaire ; elle diminue le retour veineux et le remplissage des cavités gauches ce qui diminue le temps d’éjection du ventricule gauche et avance le B2 aortique. Ce dédoublement disparaît à l’expiration.
En dehors du dédoublement physiologique, le dédoublement s’observe dans toutes les circonstances où il y a un asynchronisme entre les cavités droites et gauches :
bloc de branche
Définition
trouble de la conduction au sein dune des 2 branches du faisceau de His à lorigine dun élargissement du QRS sur lECG, surcharge volumétrique…). Le dédoublement large et fixe (non modifié par l’inspiration) de B2 est pathognomonique de la
communication inter-auriculaire
Définition
communication entre les 2 oreillettes par un défect du septum interauriculaire..
c. Bruits pathologiques surajoutés
On distingue les
bruits systoliques et les
bruits diastoliques.
o Bruits systoliques :
-
Le click éjectionnel : claquement proto-systolique, de timbre sec, soit d’origine valvulaire (dans le rétrécissement aortique ou pulmonaire) soit d’origine pariétale dû à une distension soudaine des parois artérielles ou pulmonaire sous l’effet de l’impact sur ces parois du jet systolique venant du ventricule.
-
Le pistol shot : bruit méso-systolique éclatant secondaire à la mise en tension soudaine de la paroi aortique sous l’effet de l’impact du jet systolique dans les insuffisances aortiques volumineuses.
- Le click mitral : claquement méso-télé-systolique bien audible au foyer mitral s’observant au cours du prolapsus valvulaire mitral où il peut être associé à un souffle d’insuffisance mitrale. Il est plus précoce en orthostatisme et retardé en position accroupie.