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3 - Quand faut-il évoquer le diagnostic ?
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1 - Arguments cliniques
a. Douleurs vertébrales
Il s’agit de rachialgies segmentaires, de début souvent brutal. La douleur est permanente, mal calmée par le repos. Elle peut s’associer à une douleur radiculaire, variable selon la topographie : sciatique, cruralgie, névralgie intercostale, etc. À l’examen, la percussion des épineuses des vertèbres concernées exacerbe les douleurs.
b. Raideur vertébrale
Il s’agit d’une raideur habituellement majeure, globale, se traduisant par une contracture invincible des muscles paravertébraux.
c. Signes généraux
Une fièvre élevée, des frissons sont fréquemment notés au début de l’histoire clinique, souvent avant la survenue des rachialgies.
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2 - Arguments biologiques
L’hyperleucocytose à polynucléaires neutrophiles est inconstante. Un syndrome inflammatoire intense mais non spécifique est presque constant.
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3 - Arguments dimagerie
a. Radiographies
Compte tenu d’un décalage radioclinique de trois à quatre semaines, les radiographies sont normales au début. Les premiers signes de spondylodiscite apparaissent sous la forme d’un pincement du disque, de l’aspect flou d’un angle vertébral. Puis des érosions des plateaux vertébraux se développent en miroir, de part et d’autre d’un disque vertébral dont le pincement s’accentue.
b. Scintigraphie au technétium
Elle montre précocement une hyperfixation de deux plateaux vertébraux adjacents.
c. Scanner
Lorsque les radiographies sont normales, le scanner centré sur l’étage rachidien douloureux ou sur le foyer fixant en scintigraphie, permet de montrer précocement une érosion d’un angle vertébral, voire un abcès périvertébral ou épidural. De plus, il permet de guider la ponction-biopsie.
d. IRM
C’est l’examen le plus pertinent pour le diagnostic de spondylodiscite (figure 9.1). L’
IRM permet un diagnostic très précoce ; elle a une grande valeur localisatrice car elle permet d’examiner sur une même coupe l’ensemble d’un segment rachidien. Les signes IRM sont très caractéristiques : signal inflammatoire du disque et des deux plateaux vertébraux adjacents, abcès périvertébraux.
e. Cas particulier des spondylodiscites iatrogènes
Le tableau clinique est habituellement plus torpide : les douleurs sont modérées, leur installation est progressive, la raideur est variable, la fièvre souvent absente. L’inflammation biologique est moins marquée. Les images radiologiques sont parfois longues à apparaître et se développent plus lentement. Les images IRM sont difficiles à interpréter en période postopératoire.
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