3.
4 - Principaux effets indésirables et contre-indications des opioïdes forts
3.
4.
1 - Troubles digestifs
Il s’agit des nausées, vomissements et constipation. Il faut systématiquement, et dès le début du traitement, prévenir la constipation grâce aux conseils hygiénodiététiques (fibres alimentaires, hydratation) et à la coprescription d’un et, mieux, deux accélérateurs du transit (par exemple, Duphalac et Lansoÿl). La prévention des nausées et vomissements fait appel à la dompéridone (Motilium ou Péridys), au métoclopramide (Primperan), au métopimazine (Vogalène) et très exceptionnellement aux antagonistes des récepteurs 5-HT3 de la sérotonine.
3.
4.
2 - Dépression respiratoire
Théoriquement, elle ne survient pas si les opioïdes sont prescrits correctement sans dose de charge, en augmentant progressivement les doses et s’il n’y a pas de surdosage (toujours être très prudent chez des sujets âgés), ni de contreindication. Il faut systématiquement surveiller la fréquence respiratoire (au moins trois fois par jour et même toutes les heures lors d’une titration) chez les patients recevant un opioïde fort.
Si la fréquence respiratoire est inférieure à 6 cycles/minute il faut immédiatement injecter 1/4 d’ampoule de Narcan à répéter jusqu’à une fréquence respiratoire de 10 cycles/min. Un médecin doit systématiquement être appelé.
3.
4.
3 - Autres effets indésirables
La sédation, la somnolence sont fréquentes : il faut en avertir le patient. Une confusion mentale et une dysphorie peuvent apparaître : elles sont fréquentes chez le sujet âgé.
La rétention d’urine est possible et la diurèse doit être surveillée. La sécheresse buccale et le prurit sont possibles.
3.
4.
4 - Contre-indications
– Insuffisance respiratoire ou hépatique.
– État dépressif.
– Traumatisme et hypertension crâniens.
– Intoxication alcoolique et delirium tremens.
– Syndrome abdominal aigu d’étiologie inconnue.
– Enfant de moins de trente mois en théorie ;
– Allaitement
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