3 - Antalgiques de niveau 3

     C’est grâce à leur action sur les récepteurs opioïdes que les antalgiques de niveau III, ou opioïdes forts, permettent le soulagement des douleurs intenses. Cette action sur les récepteurs est aussi responsable des effets indésirables des opioïdes forts.

     Classiquement les opioïdes forts sont classés en agonistes purs (morphine, hydromorphone, fentanyl et dérivés), agonistes partiels (buprenorphine) et agonistes antagonistes (nalbuphine).

     Les différents médicaments et leurs présentations sont résumés dans le tableau 8.II volontairement non exhaustif.

     Il faut distinguer les formes injectables, transdermiques et orales, et parmi ces dernières, les formes à libération prolongée et à libération immédiate. Très schématiquement,les opioïdes forts ont tous un potentiel d’efficacité comparable, si l’on tient compte de la table de conversion équianalgésique des opiacés (tableau 8.III). Pour simplifier, ils ont tous le même potentiel d’effets indésirables, les mêmes précautions d’emploi et nécessitent la même surveillance. Il existe néanmoins des spécificités pour chacune des spécialités.

Tableau 8.II. Principaux antalgiques de niveau III
Les règles actuelles de prescription sont simples : sept jours pour les formes injectables immédiates et vingt-huit jours pour toutes les autres formes, sur ordonnance sécurisée.

Tableau 8.III. Posologie correspondant à 60 mg de sulfate de morphine per os LP (Moscontin ou Skénan LP) : règles d’équivalence a priori, à modifier selon le terrain

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