4. 6 - Formes cliniques

     L’arthropathie érosive des doigts se traduit par des poussées congestives des interphalangiennes distales ou proximales caractérisées par des douleurs intenses, inflammatoires avec des réveils nocturnes, évoluant sur plusieurs semaines.

     Ces formes correspondent radiologiquement à d’importantes érosions avec des géodes et un pincement total de l’interligne. Ces poussées érosives peuvent émailler l’évolution plus classique d’une arthropathie digitale.

4. 7 - Traitement

     Il n’y a pas de traitement véritablement consensuel de l’arthrose digitale.

4. 7. 1 - Traitement médical

Il fait appel à :

– des antalgiques (paracétamol : jusqu’à 4 g par jour) ;
– des anti-inflammatoires en topiques locaux et par voie orale ;
– au port d’orthèses pour essayer d’éviter les déformations notamment des interphalangiennes distales et de la rhizarthrose ; le port d’une orthèse la nuit au moment des poussées est proposé pour limiter la déformation du pouce et à visée antalgique ;
– au cours des poussées très douloureuses et résistant aux traitements habituels, on peut pratiquer des infiltrations cortisoniques.

4. 7. 2 - Chirurgie de l’arthrose des doigts

Elle doit être réservée à des cas exceptionnels compte tenu du caractère extensif et diffus de la maladie.

4. 7. 3 - Chirurgie de la rhizarthrose

      L’histoire naturelle de la rhizarthrose qui évolue vers une gêne fonctionnelle souvent bien tolérée incite peu à recourir à la chirurgie. Néanmoins, l’indication chirurgicale peut se poser en fonction du retentissement de l’arthrose et de l’âge du patient. L’intervention première actuellement proposée est une trapèzectomie avec ou sans interposition ligamentaire. La prothèse trapézométacarpienne peut être également discutée, l’arthrodèse étant plutôt réservée à des cas particuliers d’arthrose post-traumatique.

4. 8 - Surveillance

     La maladie évolue par poussées douloureuses responsables d’une gêne très importante. À terme, une gêne fonctionnelle parfois considérable peut s’installer en raison d’une déformation vicieuse du pouce. Elle peut entraîner une amyotrophie de l’éminence thénar.


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