5 - Autres localisations arthrosiques

     Les localisations arthrosiques, en dehors de la main, du genou et de la hanche sont rares. Elles doivent systématiquement faire rechercher une cause associée (traumatique, microcristalline, etc.).

5. 1 - Arthrose de l’épaule, ou omarthrose

     L’omarthrose touche essentiellement la scapulo-humérale (figure 5.13). Il faut distinguer l’omarthrose excentrée, secondaire à une rupture de coiffe, de l’omarthrose centrée.

     L’omarthrose se traduit par une douleur de type mécanique, longtemps bien tolérée, évoluant vers un enraidissement. Les radiographies montrent un pincement de l’interligne souvent global avec une condensation de l’os sous-chondral et une ostéophytose parfois très importante surtout dans la partie inférieure de la glène, avec des ostéophytes en « battant de cloche ». Le traitement médical est symptomatique. Cependant, en cas d’omarthrose excentrée, douloureuse et résistante au traitement médical, peut se discuter la mise en place d’une prothèse inversée de type Grammont.

Quand l’omarthrose est bien « centrée » (c’est-à-dire la tête bien en face de la glène), la prothèse totale de l’épaule est une bonne indication avec une excellente efficacité antalgique. Toutefois, elle nécessite que soit vérifiée l’absence de rupture de la coiffe.

Fig. 5.13. Arthrose glénohumorale (ou omarthrose)
forme excentrée (avec rupture de coiffe) et ostéochondromatose secondaire (corps étrangers osseux intra-articulaires).

5. 2 - Arthrose de la cheville

     L’arthrose de la cheville est presque toujours secondaire : post-traumatique, nécrose de l’astragale, chondrocalcinose.

     Il faut systématiquement rechercher une hémochromatose génétique devant toute arthrose de cheville

     Elle se traduit par des douleurs mécaniques de la cheville en orthostatisme et à la marche. Il existe souvent un déficit de l’extension, voire un équinisme, qui accroît les douleurs.

     Le traitement consiste essentiellement en des mesures orthopédiques. Il faut réserver l’arthrodèse à des cas extrêmement invalidants en raison de la raideur séquellaire à l’intervention. Les prothèses sont possibles.


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