Le traitement médical a toujours sa place, y compris dans les formes évoluées, car l’aggravation d’une coxarthrose n’est pas inéluctable.Le traitement médical comporte :
– des mesures de ménagement de l’articulation douloureuse : éviter les marches dans les périodes les plus douloureuses ; favoriser, par contre, la marche au quotidien en dehors des poussées très douloureuses et la pratique du vélo ; éviter les stations debout prolongées et le port de charges lourdes ; prendre une canne du côté opposé à la hanche malade ; corriger un excès de poids ; respecter un repos quotidien en position allongée, hanches en extension ;
– la rééducation douce de la hanche, au mieux en balnéothérapie, dont le but est de préserver la mobilité articulaire, la trophicité musculaire et d’éviter la constitution d’un flessum ;
– le traitement médicamenteux : les antalgiques simples prescrits à la demande et au long cours (paracétamol jusqu’à 4 g par jour) ; on peut, au cours de poussées plus douloureuses, prescrire un
AINS ;
– les antiarthrosiques à action lente ont démontré un effet antalgique modeste au long cours (par cures de trois mois répétées deux fois par an) ; leur effet préventif sur la destruction du cartilage reste à démontrer ;
– les injections d’acide hyaluronique sont en cours d’évaluation.
Les effets du traitement médicamenteux doivent être mesurés à l’aide de critères reproductibles : périmètre de marche, douleur à la marche mesurée sur une
EVA, indices algofonctionnels de Lequesne ou de Womac, indice de qualité de vie.