2 - Coxarthrose
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1 - Définition
La coxarthrose est l’arthrose de l’articulation coxofémorale.
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2 - Épidémiologie
La coxarthrose est favorisée dans plus de 50 % par une anomalie, notamment par un vice architectural de la hanche qu’il faudra systématiquement rechercher. Les autres formes sont dites primitives.
La prévalence est de l’ordre de 5 % après cinquante-cinq ans.
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3 - Quand faut-il évoquer le diagnostic ?
La douleur est le motif le plus fréquent de consultation.
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1 - Topographie
La plus spécifique est le pli de l’aine.
La douleur peut irradier à la face antérieure de la cuisse ou en antéro-interne. Les douleurs externes en regard du grand trochanter, postérieures irradiant à la face postérieure de la cuisse sont moins évocatrices.
Enfin, la douleur peut être dite « projetée » en regard du genou.
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2 - Horaire
C’est une douleur mécanique, augmentée à l’effort, calmée par le repos et ne réveillant pas le malade la nuit (sauf aux changements de position, dans les stades très évolués). La douleur peut s’accompagner d’une sensation de raideur matinale, avec un dérouillage de moins de quinze minutes.
De temps en temps, survient une douleur plus importante, qui pourrait correspondre à une poussée congestive de la maladie.
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3 - Retentissement fonctionnel
La douleur retentit sur les activités quotidiennes et la marche. Il faut évaluer le périmètre de marche. La gêne est particulièrement importante lors des mouvements de rotation de hanche : difficulté à mettre des chaussettes, à enfiler un collant. Elle peut retentir sur la vie sexuelle.
Les indices algofonctionnels (par exemple, Lequesne et Womac) permettent de quantifier son degré (tableau 5.I).
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4 - Examen de la hanche
Il doit se faire d’abord en position debout, puis à la marche et, enfin, en position couchée.
– en position debout : on recherche une boiterie de hanche, une attitude vicieuse, en flessum de hanche ou en rotation externe ;
– en position couchée : il existe une douleur et/ou une limitation douloureuse
lors de la mobilisation de la hanche. Au début, les mouvements sont peu limités et la limitation porte sur la rotation interne et l’extension. Noter l’importance de l’amyotrophie du muscle quadriceps.
Au total, au terme de l’examen, on doit pouvoir affirmer la responsabilité de la hanche dans le syndrome douloureux.
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