5. 3 - Indications thérapeutiques

     En dehors des mesures générales toujours indiquées dans la prise en charge de l’ostéoporose post-ménopausique, il est parfois nécessaire d’introduire un traitement anti-ostéoporotique. On peut distinguer plusieurs situations.

5. 3. 1 - En cas de fracture

– Devant une fracture vertébrale, un traitement est impératif dès lors que T-score < – 1. Le choix peut se porter sur un bisphosphonate, du raloxifène (pour un âge inférieur à soixante-dix ans, car il n’est pas efficace sur la réduction des fractures périphériques), du ranélate de strontium ; le tériparatide est réservé aux formes graves caractérisées par la présence d’au moins deux fractures vertébrales (si deux fractures vertébrales ou plus).


– Devant une fracture de l’extrémité supérieure du fémur, un traitement est impératif dès lors que T-score < – 1. Le choix peut se porter sur un bisphosphonate ou du ranélate de strontium. Le tériparatide est réservé aux patientes qui ont, en plus, deux fractures vertébrales.

– Devant une fracture périphérique (par exemple, poignet, humérus), on propose un traitement si T-score < – 2 et dans un contexte clinique d’ostéoporose (femme ménopausée avec au moins un facteur de risque clinique). Le choix peut se porter sur un bisphosphonate, du raloxifène (pour un âge inférieur à soixante-dix ans) ou du ranélate de strontium.

5. 3. 2 - S’il n’existe pas de fracture

– Un traitement est mis en route si :
• T-score < – 3 ;
• T-score < – 2,5 avec d’autres facteurs de risque fracturaire.

– En cas d’ostéopénie (– 2,5 < T-score < – 1), les mesures générales sont habituellement suffisantes (marche à pied, apport de calcium et parfois de vitamine D, sevrage tabagique…) ; un traitement est parfois proposé chez une patiente qui cumule de nombreux facteurs de risque cliniques.

– Si T-score > – 1, un traitement anti-ostéoporotique n’est pas indiqué.

5. 3. 3 - Au cours de la corticothérapie

     Le risque de fracture est très élevé, en particulier chez la femme ménopausée. Il est recommandé de proposer une supplémentation en calcium et en vitamine D à tous les patients, de mesurer la densité osseuse en début de traitement et de prescrire un bisphosphonate dès que T-score < – 1,5.

5. 4 - Prévention des chutes

     Il s’agit d’une mesure thérapeutique fondamentale pour les patients les plus âgés.

     Il faut repérer les patients « chuteurs » : les chutes sont favorisées par les affections neurodégénératives, la maladie de Parkinson, certains traitements (antihypertenseurs, benzodiazépines…), les troubles visuels (cataracte), un mauvais chaussage, des obstacles dans l’habitat… Il faut essayer de les prévenir en influant sur ces facteurs. Des ateliers « équilibre » avec des programmes préventifs existent dans certaines villes.

     Des « protecteurs de hanches » ont montré une certaine efficacité antifracturaire chez des patients en institution dans certaines études mais pas dans d’autres…


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