2. 1 - Depuis quand ?

La douleur peut être récente ou chronique (plus de trois mois). Une douleur récente est le plus souvent aiguë, mais il existe des formes à début progressif avec des douleurs initiales très modérées.

2. 2 - Où ?

L’analyse de la topographie de la douleur et du nombre d’articulations touchées est très importante. Il faut noter :
– le nombre d’articulations : mono- (une rticulation), oligo- (deux ou trois articulations) ou polyarticulaire (quatre articulations ou plus) ;
– la topographie des atteintes articulaires peut être informative car certaines localisations sont caractéristiques, par exemple l’atteinte des interphalangiennes distales dans l’arthrose et le rhumatisme psoriasique ou l’atteinte de la première métatarsophalangienne lors de la goutte ;
– l’existence de signes rachidiens associés est très importante pouvant évoquer soit une arthrose rachidienne (surtout cervicale et lombaire), soit une spondylarthropathie (rachialgies inflammatoires).

2. 3 - Comment ?

C’est cette caractéristique qui va permettre d’identifier la nature mécanique ou inflammatoire de la douleur :
– une douleur inflammatoire apparaît ou s’aggrave en fin de nuit, et s’améliore en cours d’activité. L’enraidissement matinal est supérieur à trente minutes (parfois de plusieurs heures) ;
– une douleur mécanique est aggravée par l’activité ou au décours de cette activité. L’amélioration est complète ou partielle au repos et il n’y a pas d’enraidissement matinal durable (inférieur à trente minutes).

2. 4 - Examen articulaire

L’examen articulaire est fondamental. Son objectif est double :
– préciser la topographie et le nombre d’atteintes articulaires ;
– préciser l’existence de signes articulaires locaux :
   • un épanchement articulaire peut être associé à des signes inflammatoires locaux (rougeur, chaleur), surtout dans les arthrites aiguës (septiques et microcristallines), plus rarement en cas d’hémarthrose. Un épanchement sans signes locaux est plus souvent observé souvent dans les arthropathies mécaniques, en particulier dans les formes chroniques ;
   • un épaississement synovial associé à l’épanchement articulaire est très fortement évocateur d’une polyarthrite rhumatoïde ;
   • des déformations ostéoarticulaires peuvent se voir dans les rhumatismes destructeurs (comme la polyarthrite rhumatoïde) ou dans les arthroses évoluées ;
   • une limitation des amplitudes articulaires est la conséquence soit de la douleur (la limitation est alors surtout active), soit d’une destruction ostéoarticulaire ou d’une atteinte de la capsule (dans ce cas, la limitation est active et passive) ;
   • une amyotrophie de proximité traduit de façon objective la souffrance articulaire (amyotrophie du quadriceps en cas d’arthropathie du genou, par exemple).


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