1 - Signes cliniques du syndrome de la queue de cheval
Le syndrome de la queue de cheval est une atteinte pluriradiculaire intéressant tout ou partie des racines situées au-dessous de la moelle épinière (après le cône terminal). Les racines constituant la queue de cheval sont les 2e, 3e, 4e et 5e paires lombaires, et les cinq paires sacrées.
De façon générale, le syndrome de la queue de cheval se manifeste par une atteinte périphérique sensitivomotrice et réflexe, et des conséquences neurologiques viscérales, associées à différents degrés.
Deux types d’atteinte sont décrits : le syndrome complet et le syndrome incomplet.
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1 - Syndrome complet
Le syndrome complet se manifeste par :
– une paraplégie flasque avec hypotonie, amyotrophie et aréflexie ostéotendineuse ;
– une anesthésie complète à partir et en dessous de L2 ;
– un syndrome périnéal complet avec incontinence ou rétention d’urines et/ou fuites à l’effort, constipation alternant avec fausse diarrhée, anesthésie en selle, abolition des réflexes périnéaux, impuissance.
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2 - Syndrome incomplet
En fonction de la localisation anatomique du processus causal, différents tableaux cliniques, parfois trompeurs, se présentent :
– début avec parfois radiculalgies unilatérales puis se compliquant de signes sphinctériens ;
– forme haute (L2, L3, L4) : caractérisée par des cruralgies, elle entraîne un déficit moteur et sensitif proximal, une aréflexie rotulienne ;
– forme moyenne (L5, S1) : sciatalgie bilatérale, déficit sensitivomoteur distal, aréflexie achilléenne ;
– forme basse (S2, S3, S4, S5) : atteinte sensitive (anesthésie en selle), troubles sphinctériens et génitaux.
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