Sommaire
Introduction
Une rachialgie, quel qu’en soit l’étage, cervical, thoracique ou lombaire, est un symptôme dont l’étiologie peut être extrêmement variée, même si l’origine dégénérative (souvent nommée « pathologie vertébrale commune ») est, de loin, la plus fréquente. Devant toute rachialgie, il convient donc d’éliminer les autres causes possibles avant de retenir le diagnostic de rachialgie commune. Cette démarche diagnostique, bien que comparable quel que soit l’étage douloureux, n’en comporte pas moins des particularités justifiant d’étudier successivement les trois étages rachidiens.

1 - Cervicalgies

On dénomme cervicalgies les douleurs du rachis cervical. Dans la très grande majorité des cas, il s’agit de cervicalgies communes dues à une détérioration dégénérative (la cervicarthrose) et/ou un trouble fonctionnel musculoligamentaires de la région cervicale. La cervicarthrose anatomique est d’une extrême fréquence : plus de 50 % des individus après quarante ans et elle augmente avec l’âge. Dans plus de la moitié des cas, elle est asymptomatique et cette notion doit être présente à l’esprit pour ne pas imputer la symptomatologie aux anomalies radiographiques.

1. 1 - Quand faut-il évoquer le diagnostic de cervicarthrose ?

Quatre tableaux cliniques peuvent être observés.

1. 1. 1 - Syndrome cervical

1. 1. 1. 1 - Définitions

Syndrome cervical aigu (torticolis) : douleur et surtout raideur cervicales survenant brutalement, volontiers le matin au réveil.
Syndrome cervical chronique : beaucoup plus fréquent, se manifestant par des douleurs de la nuque pouvant irradier vers l’occiput, vers l’épaule ou vers la région interscapulovertébrale. Les douleurs sont mécaniques mais avec parfois une recrudescence nocturne. Elles évoluent par poussées successives, parfois sur un fond douloureux permanent.

1. 1. 1. 2 - Examen clinique

Devant une cervicalgie chronique, l’examen peut montrer :
– des points douloureux à la palpation de la colonne cervicale ;
– une douleur et une contracture modérée de la musculature paravertébrale ;
– une limitation, le plus souvent modérée, des mobilités cervicales ;
– des craquements à la mobilisation du cou.
L’examen clinique est en général plus démonstratif en cas de cervicalgie aiguë : raideur cervicale souvent importante, contracture douloureuse de la musculature paracervicale.


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