7 - Confirmer le diagnostic de syndrome des antiphopholipides
Comme dans le cadre du LED, le diagnostic de syndrome des antiphospholipides repose sur un faisceau d’arguments cliniques et de laboratoire, dont les plus spécifiques ont servi de base à l’élaboration de critères de classification pour le syndrome des antiphospholipides, révisés en 2006 (tableau 14.II).
Bien qu’il ne s’agisse que de critères de classification, ces critères cliniques et de laboratoire sont fréquemment utilisés pour retenir un diagnostic de syndrome des antiphospholipides.
Le comité ayant révisé ces critères de classification pour le syndrome des antiphospholipides déconseille l’utilisation du terme de syndrome « secondaire » des antiphospholipides, puisque la traduction clinique des antiphospholipides est comparable qu’il s’agisse d’un syndrome dit « primaire » ou dit « secondaire » des antiphospholipides (associé à un LED par exemple). En revanche, il est recommandé de documenter la coexistence d’un LED ou d’une autre maladie auto-immune associée au syndrome des antiphospholipides, en raison notamment des implications thérapeutiques de ces maladies auto-immunes associées. Enfin, nous ne ferons que citer ici le syndrome catastrophique des antiphospholipides qui associe, simultanément ou en moins d’une semaine, des manifestations cliniques traduisant une atteinte multiviscérale (atteinte d’au moins trois organes, systèmes ou tissus), traduisant des occlusions vasculaires confirmées par un examen anatomopathologique, chez un individu présentant des anomalies de laboratoire caractéristiques du syndrome des antiphospholipides (anticoagulant lupique ou anticorps anti-cardiolipine).
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