La membrane alvéolocapillaire est constituée de 3 éléments principaux : l’endothélium capillaire, l’espace interstitiel alvéolocapillaire et les cellules épithéliales. Les échanges liquidiens s’effectuent entre le capillaire et le secteur interstitiel drainé par le réseau lymphatique pulmonaire. Le flux net de liquide sortant du capillaire obéit à l’équation de Starling : Qf = K (PHmv PHint) K’(Pomv Point) Où Qf est le débit de filtration, K le coefficient de filtration décrivant la perméabilité à l’eau de la barrière alvéolocapillaire, PHmv et PHint les pressions hydrostatiques microvasculaires et interstitielles, Pomv et Point les pressions oncotiques microvasculaires et interstitielles et K’ le coefficient de réflexion décrivant la perméabilité membranaire aux protéines. À l’état basal, les forces en présence résultent en un flux net de liquide du capillaire vers l’interstitium. Il n’y a cependant pas d’œdème car le drainage interstitiel est simultanément assuré par la circulation lymphatique. Dans l’OAP cardiogénique, on admet que le facteur essentiel est l’augmentation du débit de filtration en relation avec un accroissement de Pmv consécutif à l’augmentation de la pression en amont des cavités du cœur gauche (pression atriale gauche, usuellement en rapport avec la pression télédiastolique du ventricule gauche). Plusieurs mécanismes compensateurs s’opposent à l’inondation alvéolaire : l’accroissement de PHint, la diminution de Point liée à la dilution des protéines interstitielles, enfin l’accroissement du débit lymphatique. Lorsque ces mécanismes sont débordés survient l’œdème alvéolaire, peut-être favorisé par des modifications de la perméabilité de l’épithélium alvéolaire. Il est cependant important de considérer que ce phénomène est habituellement brutal et rapide. La résolution de l’œdème pulmonaire est un phénomène actif mettant en jeu des structures spécifiques de l’épithélium alvéolaire |