3  -  Argumenter l’attitude thérapeutique et planifier le suivi

3 . 1  -  Traitement étiologique


Le traitement d’une toux est avant tout celui de sa cause.

Un traitement spécifique est habituellement initié après confirmation diagnostique.

En cas de toux chronique, un traitement probabiliste d’épreuve peut être instauré sur des arguments cliniques ± paracliniques. En cas d’inefficacité du traitement prescrit, une réévaluation clinique (avec recherche de signes d’alerte) et un avis pneumopédiatrique sont nécessaires. Il n’est pas rare que plusieurs causes contribuent à la chronicité de la toux (par ex. : surinfection, RGO, asthme).

La conduite à tenir en cas de toux chronique est schématisée dans la figure 34.1.

Évaluation systématique de l’efficacité d’un traitement d’épreuve.

Figure 1 : Conduite à tenir en cas de toux chronique

3 . 2  -  Traitement symptomatique


La prise en charge d’une toux de l’enfant intègre :

  • la prescription éventuelle d’antitussifs en respectant les limites d’âge ;
  • le contrôle d’éventuels facteurs environnementaux favorisants ;
  • la prise en compte de l’anxiété parentale et du retentissement familial.

Les antitussifs ont une place très limitée en pédiatrie.

La mise au point de l’Afssaps sur la prise en charge de la toux aiguë chez le nourrisson rappelle qu’aucune spécialité prescrite contre la toux n’a démontré son efficacité dans la diminution de la durée et de l’intensité des épisodes de toux. Toutes ces molécules présentent des effets indésirables qui les ont faites contre-indiquer récemment chez le nourrisson.

Les mucolytiques (acétylcystéine, carbocistéine), les mucofluidifiants (benzoate de méglumine), l’hélicidine sont contre-indiqués chez le nourrisson en raison du risque d’encombrement bronchique. Les antihistaminiques H1 (oxomémazine, carbocistéine + prométhazine, alimémazine, fenspiride) sont contre-indiqués chez le nourrisson en raison du risque de potentialisation de l’effet sédatif. Les suppositoires à base de dérivés terpéniques sont contre-indiqués chez l’enfant d’âge < 30 mois ou en cas d’antécédents de crises fébriles ou d’épilepsie en raison du risque convulsif.

Le respect d’une toux productive permet l’évacuation des sécrétions.

En cas d’encombrement nasal associé, la désobstruction rhinopharyngée avec du sérum physiologique est utile afin d’éviter un écoulement nasal postérieur responsable de toux.

En cas d’encombrement bronchique associé, des séances de kinésithérapie respiratoire peuvent être un traitement d’appoint efficace. L’hydratation régulière permet d’aider à fluidifier les sécrétions.

Le contrôle d’éventuels facteurs environnementaux est utile.

On peut ainsi identifier : des allergènes, l’exposition au tabac et/ou à la pollution atmosphérique, l’humidité, le stress.

Pas d’antitussifs chez le nourrisson.

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