- Pré-requis et Objectifs
- Cours
Il s’agit d’une pathologie bénigne, de prise en charge en ambulatoire.
Les indications d’hospitalisation sont exceptionnelles et reliées à la gravité d’éventuelles complications.
Aucune mesure d’isolement spécifique n’est requise.
L’éviction d’une collectivité d’enfants n’est pas obligatoire. Sa fréquentation n’est cependant pas souhaitable durant la phase aiguë de l’infection (recommandations du CSHPF, 2010).
La rhinopharyngite répond au seul traitement symptomatique :
Une antibiothérapie par voie générale ou locale n’est pas justifiée.
Aucune efficacité de l’antibiothérapie n’est démontrée ni vis-à-vis de la durée des symptômes, ni vis-à-vis de la prévention des complications bactériennes (OMA purulentes, sinusites).
Les traitements antibiotiques abusifs contribuent à l’augmentation du portage de germes résistants au sein des voies aériennes supérieures. La prescription d’antibiotiques doit être proscrite (au regard des conséquences individuelles et collectives qu’elle entraîne) pour les rhinopharyngites aiguës, même en cas de sécrétions nasales d’aspect purulent et mucopurulent.
Le lavage des fosses nasales se fait avec du sérum physiologique.
L’enfant doit être allongé sur le dos et sa tête penchée d’un côté puis de l’autre. On instille le sérum physiologique dans sa narine supérieure en une seule pression, sa bouche étant fermée par la main. Les mucosités sont alors expulsées par l’autre narine ou dégluties.
Toute prescription de médicaments est le plus souvent inutile.
Les vasoconstricteurs par voie nasale ou générale sont contre-indiqués avant l’âge de 12 ans.
Traitement principal = DRP avec du sérum physiologique.
Elle n’est possiblement indiquée qu’en cas de complications bactériennes (voir chapitres 18 et 19) :
Antibiothérapie : seulement en cas de complication bactérienne.
La rhinopharyngite évolue de façon spontanément favorable en 7–10 jours.
Les parents sont informés de la nature bénigne de l’affection, de la durée prévisible des symptômes, ainsi que des signes devant faire évoquer une complication (OMA purulente, conjonctivite purulente, sinusite) et conduire à reconsulter.
Ces consignes de surveillance ont pour objectif d’éviter des consultations itératives inutiles, susceptibles d’induire sous la « pression » parentale des prescriptions d’antibiotiques non justifiées.
Situations devant amener à reconsulter :
Complications possibles : OMA purulente, conjonctivite purulente, sinusite aiguë.
La récidive des épisodes est liée à la multiplicité des virus responsables et au risque de contamination.
Ces récidives correspondent habituellement à des évolutions non compliquées et s’intègrent parmi les phénomènes de maturation immunitaire de l’enfant.
Adénoïdectomie
Elle est communément dénommée « ablation ou retrait des végétations ».
Son indication en prévention des rhinopharyngites récidivantes (Anaes, 1997) est l’obstruction chronique des voies aériennes supérieures, responsable de troubles fonctionnels persistants en rapport avec une hypertrophie adénoïdienne.
Il s’agit d’une intervention chirurgicale rapide, sous anesthésie générale.
Elle consiste en l’ablation chirurgicale au moyen d’une curette des végétations adénoïdes, situées au niveau des parois supérieures et postérieures du cavum, et dans la périphérie des orifices des trompes auditives.
Mesures environnementales
L’arrêt du tabagisme passif est conseillé.
Le mode de garde de l’enfant peut être reconsidéré si les épisodes de rhinopharyngite sont trop fréquents et entravent la vie socioprofessionnelle des parents.
Adénoïdectomie proposée en cas d’épisodes récidivants de rhinopharyngites.