4  -  Diagnostic clinique


Les manifestations cliniques sont très différentes selon les sexes : manifestations bruyantes chez la femme, a contrario l'homme est souvent porteur asymptomatique.

La période d'incubation silencieuse est en moyenne de 7 à 10 jours (5 à 28 jours).

4 . 1  -  Chez la femme


La forme classique de la vulvo-vaginite aigüe à T. vaginalis (25 % des vulvo-vaginites) associe des leucorrhées spumeuses, aérées, jaune vert, (parfois blanchâtres) continuelles et nauséabondes, un prurit vulvaire avec sensation de brûlure, des dyspareunies et parfois une cystite (dysurie, pollakiurie, brûlures mictionnelles).

A l'examen, la vulve est rouge vif avec un exsudat et l'introduction du spéculum est douloureuse. La muqueuse vaginale est rouge écarlate avec un piqueté hémorragique plus foncé.

Figure 2 : Leucorrhée au cours d’une trichomonose


La ménopause et la période suivant les règles favorisent la trichomonose en raison de l'alcalinisation du pH vaginal.

4 . 2  -  Chez l’homme


Le parasite se localise aux glandes urétrales, à la prostate, aux vésicules séminales. Il est difficile à mettre en évidence.

Le patient peut présenter une urétrite subaiguë avec un écoulement urétral plus ou moins purulent. Il peut aussi exister des signes urinaires (dysurie, pollakiurie). Les complications à type de prostatites sont exceptionnelles.

La plupart du temps le patient est asymptomatique ou pauci-symptomatique (qui se traduit seulement par une goutte de sérosité matinale au niveau du méat).

L’absence de signes cliniques favorise la dissémination de la maladie.

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