Le syndrome de larva migrans cutanée (ou larbish) correspond à la pénétration transcutanée chez l’homme de larves d’ankylostomes parasitant normalement l’animal (dermite ankylostomienne). Cette affection concerne toutes les régions chaudes et humides.
Le plus souvent il s’agit d’Ancylostoma caninum et de d’Ancylostoma brasiliensis qui évoluent naturellement chez le chien ou chez le chat.
Leur cycle naturel est comparable à celui des ankylostomes humains et aboutit à la présence de larves infectantes dans les sols humides et chauds souillés par les déjections des chiens et des chats.
L’homme s’infecte en marchant pieds nus ou en s’allongeant sur le sol contaminé. Les larves pénètrent activement par voie transcutanée, migrent sous la peau et, n'étant pas adaptées à l'homme, meurent en quelques semaines.
La pénétration transcutanée de larve peut entraîner l’apparition de papules d’où part un trajet serpigineux, érythémateux et prurigineux avançant d’environ trois centimètres par jour. Les lésions, prurigineuses, disparaissent au bout d’un mois. Elles sont localisées aux régions cutanées en contact avec le sol.
En l’absence de traitement le syndrome dure quelques semaines rarement plusieurs mois.
Le diagnostic repose sur le tableau clinique (lésions serpigineuses, de migration lente) et l’anamnèse rapportant un séjour en zone d’endémie.
Le taux des éosinophiles est souvent normal. La tentative d’extraction de la larve est aléatoire, douloureuse et inutile.
Il est uniquement médical. Deux molécules peuvent être prescrites :
- ivermectine (Stromectol®) : 200 µg/kg en une prise.
- albendazole (Zentel®, Eskazol®) : un comprimé à 400 mg pendant trois jours, en alternative.