Le degré d’infestation, la localisation des larves influencent fortement l’intensité du tableau clinique.
Les manifestations cliniques correspondent à la présence et à la migration des larves. Les plus fréquentes sont l’asthénie, la fièvre, une hépato-splénomégalie, des symptômes pulmonaires, des manifestations cutanées telles que de l’urticaire, cardiaques ou neurologiques. Des manifestations oculaires (uvéite souvent unilatérale), peuvent survenir à distance de la contamination.
Un infiltrat labile peut être l’image radiologique de cette parasitose.
Les examens biologiques permettent d’évoquer la toxocarose. Une hyperéosinophilie importante parfois supérieure à 20 000 éosinophiles par mm3 est très fréquemment associée à cette parasitose. Elle diminue lentement en plusieurs années. Une hyper gammaglobulinémie avec augmentation des IgE, peut l'accompagner.
Le diagnostic est exceptionnellement assuré par la visualisation de larves tissulaires. Ni les œufs ni les adultes ne peuvent être recherchés, l’évolution du parasite étant bloquée au stade de larve L2.
La sérologie demeure le meilleur outil diagnostique. Les techniques tendent à devenir de plus en plus spécifiques et l’importance des réactions croisées diminue (immunofluorescence indirecte, immuno-électrophorèse, ELISA, western-blot…).
Le traitement de la toxocarose est délicat et difficile à évaluer. Anti-inflammatoires et anthelminthiques en cure prolongée (Albendazole, Zentel®, diéthylcarbamazine, Notezine®), associés ou non, se partagent les indications dans les formes symptomatiques.
- l'albendazole (Zentel ®, Eskazole ®) : 10 à 15 mg / kg / jour pendant 15 jours (comprimés à 400 mg). L'efficacité est alors de 76 %, et les effets secondaires sont rares et mineurs.
- la diéthylcarbamazine (Notézine ®) : 4 mg / kg / jour (comprimés à 100 mg), dose à atteindre progressivement en débutant à 1/4; de comprimé par jour. L'efficacité se situe entre 70 et 92 %.La restriction à l'usage hospitalier, et la survenue fréquente d'effets secondaires font réserver cette molécule aux praticiens spécialisés.
La toxocarose oculaire se traite en priorité par les corticoïdes. Le traitement anthelminthique est à réserver aux formes graves ou non améliorées par la mise en place d'une prophylaxie adaptée.
Elle repose sur des mesures :