La phase d’invasion, qui fait suite à l’absorption de cyclops contaminés et qui correspond à la maturation du ver femelle, dure environ un an et est asymptomatique. Lors de cette phase, le ver arrête parfois sa migration sans perforer la peau et meurt et se calcifie sans provoquer aucun trouble.
Il sera parfois découvert de façon fortuite sur un cliché radiologique.
C’est l’issue de la partie antérieure de la femelle a travers la peau qui constitue la symptomatologie clinique la plus marquante de l’affection. Parfois précédée de la visualisation du ver adulte sous la peau, puis d’une réaction localisée (prurit, douleur, urticaire), une phlyctène apparaît, accompagnée d’une sensation de brûlure qui conduit le sujet à plonger la lésion dans l’eau. Cette bulle va se rompre, et se transformer en une ulcération de 5-10 mm de diamètre au fond de laquelle l’extrémité antérieure du ver, translucide, est visible.
Cette lésion est dans 90% des cas située au niveau des membres inférieurs (cheville) ou du scrotum, mais le ver peut perforer la peau à n’importe quel endroit du corps. Un même sujet peut être porteur de plusieurs vers.
Des complications mécaniques peuvent survenir lors de migrations aberrantes d’un ver dans une articulation, le scrotum, éventuellement la plèvre, le péricarde ou le canal rachidien. Des complications infectieuses à partir de l’orifice de sortie du ver, sont fréquentes. Un tétanos est toujours à redouter.