2  -  Agent pathogène et cycle


En fin de maturation, les vers adultes femelles migrent vers les parties déclives du corps, rejoignent le tissu sous-cutané et viennent au contact du derme en provoquant la formation d’une phlyctène. Cette bulle va se rompre, laissant place à une ulcération au fond de laquelle se trouve l’extrémité antérieure du ver, opalescente. Quand la lésion se trouve au contact de l’eau, la tête du ver sort, la cuticule et la paroi utérine se rompent, et des larves sont déversées dans l’eau. Ce phénomène se reproduira à chaque contact avec l’eau, jusqu’à ce que l’utérus soit vide, suivi par la mort in situ du parasite.

Les larves
sont allongées, mesurent de 500 à 750 µm x 15-20 µm, possèdent une cuticule striée transversalement et ne peuvent vivre que quelques jours dans l’eau.

Figure 2 : Larves de Dracunculus medinensis

Si elles sont absorbées par l’hôte intermédiaire, un petit crustacé copépode d’eau douce du genre Cyclops, les larves peuvent poursuivre leur évolution en se transformant en un mois en une larve infestante.

Figure 3 : Cyclops, hôte intermédiaire de D. medinensis

La contamination de l’hôte définitif (représenté quasi exclusivement par l’Homme) se fait lors de l’ingestion, avec l’eau de boisson, des Cyclops parasités. La digestion du crustacé dans l’estomac va permettre la libération de la larve, qui va traverser la paroi intestinale, puis débuter une phase de maturation-migration qui va durer environ un an. Les mâles, qui ne dépassent jamais quelques centimètres de long, disparaissent très rapidement après la fécondation des femelles. Ces dernières vont par contre croître pour atteindre une taille de 50 à 100 cm x 1 à 2 mm lorsqu’elles commenceront à s’extérioriser en perforant la peau pour émettre les larves.

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