4  -  Diagnostic biologique

4 . 1  -  Diagnostic mycologique

4 . 1 . 1  -  Examen direct des prélèvements


L'examen direct rehcerche la présence de levures rondes, capsulées, parfois bourgeonnantes après centrifugation, dans le LCR, les urines, les produits du lavage broncho-alvéolaire, le pus, les biopsies.

Le test à l'encre de Chine réalisable pour les liquides biologiques met en évidence la capsule spécifique du genre Cryptococcus en particulier dans le LCR. Ce dernier est clair, en général, avec une formule mixte ou lymphocytaire (10 à 100 éléments/mm3) associé à une hypoglycorachie et une hyperprotéinorachie.  Cependant, il peut être normal sur le plan cellulaire et chimique chez le sidéen.

Figure 3 : Examen direct microscopique (encre de Chine) : levure encapsulée


Pour les biopsies on peut utiliser les colorations au Muci-carmin, bleu Alcian ou Fontana-Masson. Ces colorations colorent la capsule (à la différence du MGG).

Figure 4 : Cryptocoques anapath mucicarmin
Figure 5 : Cryptocoques direct MGG (May - Grünwald - Giemsa)

4 . 1 . 2  -  Culture et identification


- La culture est indispensable pour l'identification de l'espèce et repose sur le milieu de Sabouraud sans Actidione® (cycloheximide) auquel le genre Cryptococcus est constamment sensible. La levure pousse généralement en 3 à 5 jours sous la forme de colonies d'aspect muqueux, coulant et de couleur beige.       
- Les critères d’identification mycologique associent : 

  • présence d'une capsule (si elle est réduite, repiquer sur milieu maltosé)    
  • une croissance à 37°C (pour les deux variétés de C. neoformans
  • parmi les critères biochimiques particuliers un test à l’uréase positif en 3 heures, déterminant
Figure 6 : Cryptocoques en culture

4 . 1 . 3  -  Diagnostic indirect : recherche de l'antigène circulant


L'antigène capsulaire peut être mis en évidence dans le LCR, le sérum, les urines ou le LBA par un test d'agglutination au latex ou immunoenzymatique. Le test d’agglutination utilise des particules de latex sensibilisées par des anticorps anticryptocoques (anticorps polyclonaux de lapin dirigés contre des polysaccharides capsulaires des 4 sérotypes de C. neoformans). Ce test est fait systématiquement chez les sidéens (CD4 = 50 mm3). Il permet la surveillance des rechutes.
           
La recherche des anticorps manque de fiabilité, en particulier chez les patients sont immunodéprimés. Elle n’est donc pas contributive au diagnostic.

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