La contamination se fait par inhalation de spores (primo-infection pulmonaire latente), beaucoup plus rarement par inoculation cutanée. Ce champignon a un neurotropisme et détermine des lésions inflammatoires diffuses (méningo-éncephalite) et/ou granulomateuse (cryptococcome). Il diffuse plus largement (septicémie) chez les patients immunodéprimés (peau…). La gravité de l'infection à Cryptococcus résulte des manifestations méningo-encéphalitiques évoluant sur un mode subaigu ou chronique. Les sidéens dont les CD4 sont inférieurs à 100 mm3 sont particulièrement fréquemment à risque.
L'atteinte pulmonaire est inaugurale, asymptomatique ou bruyante (syndrome grippal guérissant spontanément ou, plus rarement, se présentant comme une pneumopathie interstitielle).
- Début insidieux et progressif (plusieurs semaines à plusieurs mois)
- Céphalées
- Modification du caractère
- Paralysie de nerfs crâniens
- Puis syndrome méningé plus franc (céphalées, vomissements, raideur de nuque, fièvre)
- Ponction lombaire :
* liquide clair
* formule mixte ou lymphocytaire (10 à 100/éléments/mm3)
* hyperprotéinorachie
* hypoglycorachie
* présence de levures rondes avec capsule mise en évidence par le test à l'encre de Chine
* LCR peut être normal sur le plan cellulaire et chimique chez le sidéen.
- Lésions acnéiformes, pustuleuses, papuleuses, nodulaires ou ulcéronécrotiques parfois atypiques (aspect de molluscum contagiosum parfois observé).
- Résultent le plus souvent d'une dissémination hématogène (métastases), mais peut être primaire par inoculation directe.
- Principalement situées au visage et aux extrémités des membres,
- Absence d'adénopathies satellites,
- Association possible à des ulcérations des muqueuses..
- Aspect d'abcès froids, pseudo-tuberculeux
- Siège préférentiel au niveau des os plats et des vertèbres
- Ces abcès peuvent s'ouvrir à la peau.
- Forme fréquente chez les sidéens, non traité par antirétroviraux.
- Cryptococcus neoformans est retrouvé dans le sang, les urines, le liquide de lavage broncho-alvéolaire, le LCR et dans les tissus (peau, ganglions, rate, foie, moelle osseuse, prostate).