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Le coût d’un matériau ne se limite pas au prix de vente du produit. Il faut tenir compte plus précisément du coût de la restauration, ce dernier paramètre faisant intervenir le temps passé au fauteuil, le coût de l’instrumentation annexe nécessaire à la mise en œuvre du produit, sa durée de conservation, le volume de matériau qui sera souvent détruit (teintes peu usitées arrivées à leur date de péremption).
Le coût de l’utilisation d’un biomatériau doit être, en terme de santé publique rapporté au bénéfice obtenu (rapport coût-bénéfice) pour le patient : pérennité, esthétique, qualité de la restauration sur le plan fonctionnel, possibilité de réparation…
Il faut également faire intervenir à ce niveau le « coût tissulaire » comme, par exemple, la nécessité ou non d’une mise en forme cavitaire mutilante (rétention, recouvrements…).
ANNEXE
Critère | Note | Restauration |
Forme anatomique | Alpha Bravo Charlie | La restauration est en continuité avec les formes anatomiques existantes. La restauration est en discontinuité avec les formes anatomiques existantes, mais le manque de matériau est insuffisant pour exposer la dentine ou la base. Perte suffisante de matériau pour exposer la dentine ou la base. |
Adaptation marginale | Alpha Bravo Charlie Delta | Cliniquement, la restauration semble présenter une bonne adaptation marginale, la sonde n’accroche pas, il n’y a pas de hiatus visible La sonde accroche ; présence d’un hiatus ; pas d’exposition dentinaire La sonde pénètre dans un hiatus, il y a une exposition dentinaire. La restauration est fracturée, elle est mobile ou il y a un manque de matériau |
Coloration marginale - ligne de contour - état de surface - teinte | Alpha Bravo Charlie Alpha | Pas de coloration du joint dent restauration Coloration marginale superficielle Coloration marginale profonde La surface de la restauration est lisse |
Etat de surface | ||
Teinte | ||
Forme de Contour axial | ||
Contact interproximal | ||
Carie secondaire | ||
Sensibilité |
Le cahier des charges d’un matériau de restauration est de plus en plus lourd en terme d’esthétique et de compatibilité biologique. La diversité des matériaux proposés doit conduire le praticien à une analyse de l’ensemble des critères de choix avant de poser l’indication d’un matériau de restauration.
Les études cliniques permettent de valider des critères de mise en œuvre d’une restauration et son comportement dans le milieu buccal. La traçabilité, aujourd’hui peu répandue, va devenir un élément prépondérant dans les prochaines années car c’est le seul moyen d’identifier un matériau qui ne répondrait pas à l’usage aux critères évoqués précédemment.
Même si beaucoup de propriétés (propriétés physiques, chimiques, étanchéité, …) peuvent être évaluées en laboratoire, seules les études épidémiologiques longitudinales permettent de valider la pérennité d’un matériau ou d’une restauration. Ces études ne sont cependant jamais disponibles lors de la commercialisation des nouveaux matériaux.