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Le comportement biologique d’un matériau découle logiquement des propriétés évoquées précédemment. La longévité d’un matériau permet de limiter le nombre de réinterventions, toujours dommageables pour l’organe pulpaire. La résistance mécanique des matériaux limite les phénomènes de dégradation et participe à la longévité tout en permettant d’assurer la fonction. L’étanchéité d’une restauration, en évitant la contamination bactérienne, permet de diminuer le risque d’apparition d’une lésion carieuse secondaire et limite les phénomènes inflammatoires chroniques. Bien entendu, le comportement biologique spécifique du matériau doit être pris en compte dans ses différentes expressions. Pour être biocompatible, le matériau doit s’intégrer dans son environnement et ne pas causer de nuisances.
La biocompatibilité peut être définie comme la propriété du matériau à agir avec une réponse appropriée de l’hôte dans une situation spécifique, en fonction du site ou de l’usage auquel il est destiné. Un matériau biocompatible est donc capable de remplir sa fonction sans effets adverses sur l’environnement dans lequel il est appelé à fonctionner. Les risques associés peuvent être de nature infectieuse, toxique, allergique ou mutagène.
Le lieu de l’interaction entre un biomatériau et son environnement de travail étant représenté par l’interface tissu/matériau, la composition superficielle et les propriétés et état de surface d’un biomatériau sont des paramètres importants de sa biocompatibilité.
La toxicité du matériau est en rapport direct avec la présence d’éléments libres pouvant migrer dans les structures sous-jacentes perméables. Les produits de dégradation peuvent provenir de phénomènes d’usures auquel cas on retrouvera dans les produits de dégradation la composition du matériau d’origine. Ils peuvent également provenir de phénomènes de dégradation électrochimique comme la corrosion et donner naissance à des composés spécifiques.
Un matériau peut également être irritant pour le parodonte marginal en raison d’un simple état de surface irrégulier ou en raison de l’existence de porosités qui permettront de retenir des bactéries de la plaque dentaire. Il peut également être irritant en rapport avec l’existence de monomères résiduels consécutive à une polymérisation insuffisante.
Certains matériaux peuvent exercer une activité antibactérienne. C’est le cas des produits de corrosion des amalgames, de matériaux qui libèrent du fluor, et plus récemment de certains systèmes adhésifs.