À retenir
La dépense énergétique des 24 h se répartit en trois postes d’inégale importance : le métabolisme de repos qui représente 60-75 % de la dépense énergétique totale, la dépense énergétique liée à l’activité physique, dont la part varie en fonction de la nature, de la durée et de l’intensité de l’exercice, et l’effet thermique des aliments (environ 10 % du total).
La dépense énergétique des 24 h et le métabolisme de repos varient de façon proportionnelle au poids et à la masse maigre.
Les macronutriments (glucides, lipides, protéines) qu’ils aient pour origine l’alimentation où les réserves endogènes constituent l’unique source énergétique pour l’homme. Pour être utilisable, cette énergie doit être transformée en ATP, processus qui consomme de l’oxygène et produit de la chaleur. La mesure de la consommation d’oxygène (calorimétrie indirecte) et/ou de la production de chaleur (calorimétrie directe) sont les deux méthodes de mesure de la dépense énergétique.
À comprendre
Les grandes fonctions (croissance, développement, maintien, reproduction...) ont un coût énergétique dont la somme est appelée dépense énergétique totale.
L’homme est incapable de fabriquer l’énergie. Pour couvrir ses besoins, il la puise dans le milieu extérieur ou dans ses réserves à partir des liaisons chimiques des nutriments et la transforme en une autre énergie chimique utilisable, l’ATP. L’homme est incapable de consommer l’énergie. Il la restitue au milieu extérieur de façon immédiate ou retardée, sous une forme identique et chimique (urée, créatinine par exemple) ou différente (mécanique et thermique). En l’absence de variation du poids ou de la composition corporelle, les apports énergétiques sont égaux aux dépenses.
Les trois nutriments sources d’énergie sont les glucides, les lipides et les protéines. Ils contribuent à la couverture énergétique de façon hiérarchisée : les glucides, les protéines puis les lipides. Leur compartiment de réserves énergétiques a une capacité nulle pour les protéines, limitée pour les glucides (300 à 600 g) et immense pour les lipides.
La dépense énergétique des 24 heures est la somme de trois grands postes.
Le métabolisme de base correspond à la dépense énergétique minimale pour le fonctionnement et l’entretien de l’organisme, dans des conditions très standardisées (à jeun, au repos, à température neutre). Le métabolisme de base est souvent confondu avec la dépense énergétique de repos. La dépense énergétique pendant le sommeil est inférieure d’environ 5 % par rapport au métabolisme de repos. Le métabolisme de base correspond à l’énergie nécessaire pour le fonctionnement des pompes ioniques, des turnover de substrats, des cycles futiles et pour le maintien de la température. Le métabolisme de base représente environ 60 % de la dépense énergétique des 24 h.
Elle correspond à toute forme de dépense énergétique qui s’ajoute au métabolisme de base, à cause du mouvement. Ceci concerne tout aussi bien les activités de la vie quotidienne que les exercices physiques plus intenses, qu’ils soient sportifs ou non. Ce poste de dépense énergétique est le plus variable d’un individu à l’autre, et représente entre 15 % et 30 % de la dépense énergétique totale.
Afin que l’énergie chimique contenue dans les aliments puisse être convertie en énergie utilisable, les aliments doivent être digérés, c’est-à-dire transformés en substances plus simples, puis être stockés par exemple au niveau du foie et du muscle sous forme de glycogène, ou au niveau du tissu adipeux sous forme de triglycérides.
L’ensemble de ces processus coûte de l’énergie. Ce coût varie avec les voies biochimiques empruntées. On estime que ce coût représente environ 5 % à 10 % de la valeur calorique ingérée sous forme de glucides, 20 % à 30 % pour les protéines, et moins de 5 % pour les lipides.
Dans certaines conditions (administration importante de glucides), une partie de l’effet thermique des aliments peut être inhibée par les agents bêtabloqueurs, ce qui indique un rôle du système nerveux sympathique dans son contrôle. On appelle ceci la thermogenèse facultative. Quelles que soient les possibilités de modulation de l’effet thermique des aliments, celui-ci ne représente qu’une faible portion (environ 10 %) de la dépense énergétique totale. Toute modification de l’effet thermique des aliments a peu de chances de retentir de façon significative sur la dépense énergétique totale et sur la balance énergétique.
À ces trois postes principaux de dépense énergétique, il faut ajouter des dépenses inhabituelles qui, dans certaines circonstances, peuvent constituer un coût important. Il en est ainsi de la croissance, dont le coût est très faible. Il en est de même du coût nécessaire aux phénomènes de réparation et de cicatrisation qui peut s’avérer très important par exemple dans le cas des brûlures étendues. L’ensemble des réactions de défense contre l’infection et les réactions inflammatoires créent une dépense énergétique qu’il faudra savoir prendre en compte pour un patient.
L’ensemble de ces dépenses énergétiques constitue la dépense énergétique totale.