4  -  Justifier les examens complémentaires pertinents


Des examens complémentaires ne sont utiles qu’après une analyse clinique reposant sur l’interrogatoire qui permet de dégager un élément de suspicion (cf IIIB).

Deux examens complémentaires sont utiles en première intention :

  • la capillaroscopie
  • le dosage des anticorps anti-noyau


La capillaroscopie péri-unguéale permet de mettre en évidence en cas de sclérodermie une microangiopathie (raréfaction capillaire, mégacapillaires). Le dosage des anticorps anti-noyau est positif dans la presque totalité des sclérodermies à taux élevé, avec souvent identification d’un anticorps anti-centromère (sclérodermies limitées) ou d’un anticorps anti-SCL70 (=antitopo-isomérase I, sclérodermies diffuses).

Orientés par le contexte clinique, d’autres examens complémentaires peuvent être utiles :

  • pression digitale lorsqu’une maladie de Buerger est suspectée,
  • NF en cas d’orientation vers un syndrome myéloprolifératif,
  • hormones thyroïdiennes en cas de contexte clinique évoquant une hypothyroïdie ou d’anomalie de la thyroïde à l’examen clinique,
  • échodoppler à la recherche d’un anévrisme sous-clavier ou cubital en cas de phénomène de Raynaud unilatéral
  • Si une sclérodermie est évoquée, un certain nombre d'examens sont indispensables :
    Dans tous les cas une radiographie pulmonaire pour rechercher une fibrose, un ECG pour rechercher des anomalies cardiologiques (ondes Q de pseudo-nécrose), des EFR pulmonaires avec DLCO et une échographie cardiaque pour dépister une hypertension artérielle pulmonaire (HTAP). En cas de suspicion de fibrose pulmonaire (rales crépitants ou grisaille des bases sur la radiographie pulmonaire), on fera un scanner thoracique
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