2  -  Le déni de grossesse

2 . 1  -  Epidémiologie


Il affecte environ 3 femmes enceintes pour 1000.

2 . 2  -  Principales caractéristiques


La moitié des femmes présente un trouble psychologique en parallèle du déni (psychose, dépression, troubles de la personnalité ou retard mental).

En opposition, il faut se souvenir que l’autre moitié des femmes ne présente aucun profil particulier.

Le déni de grossesse doit s’entendre comme la négation de la grossesse avec une part d’inconscient (par un mécanisme de refoulement par exemple). Cela expliquerait le peu de modifications corporelles maternelles (faible prise de poids, signes sympathiques de grossesse rarissimes).

Le déni peut être levé à n’importe quel terme de la grossesse, l’accouchement en étant la limite.

Il existe une corrélation positive entre déni de grossesse et infanticide en cas d’isolement maternel.

Le devenir ultérieur des enfants nés vivants n’est pas empreint de troubles majeurs du développement et ce malgré les complications fÅ“tales qui sont pourtant plus fréquentes (RCIU, MFIU, malformations).

Au total, le déni de grossesse est un symptôme « né » de l’ambivalence du désir d’enfant.

Il est donc nécessaire pour le praticien d’approfondir le travail clinique à la recherche de troubles de la personnalité et / ou psychiatriques maternel mais aussi d’évaluer l’entourage affectif (père, etc.).

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