La maltraitance englobe les mauvais traitements de toutes natures qui peuvent être infligés aux enfants ou aux adolescents.
L'épidémiologie est très approximative : les chiffres s'appuient sur des estimations, des projections et des
extrapolations. D'après l'ODAS :
- 300 à 600 décès d'enfants seraient chaque année imputables à la maltraitance, parmi lesquels 10 % environ seraient des cas
signalés.
- Sur 200 admissions en pédiatrie, un enfant est victime de sévices.
- 80 % des enfants hospitalisés pour mauvais traitements ont moins de 3 ans et 40 % moins de 1 an, ce qui montre que la
maltraitance s'inscrit souvent dans un trouble profond et trèsprécoce de la relation parent-enfant.
Dans son rapport annuel de l'année 2003, l'ODAS recensait :
- 86 000 enfants signalés à l'Aide Sociale à l'Enfance, autrement dit « en danger » (contre 65 000 en 1995).
- Parmi eux, 49 000, soit 57 %, ont été l'objet de mesures judiciaires (contre 55 % en 1995).
- 18 300 étaient considérés comme réellement maltraités dont les 2/3 âgés de moins de 4 ans : 5 600 cas par sévices
physiques (7 000 en 1998), 5 900 par abus sexuel (5 000 en 1998), 5 000 par négligences lourdes (5 300 en 1998), 2 000 par
sévices psychologiques (1 700 en 1998).
- la proportion de familles monoparentales parmi les familles d'enfants en danger est trois fois plus importante que dans la
population générale
Dans 90 % des cas, elle provient de la famille proche (le père dans 46 % des cas, la mère dans 26 % des cas).
Le traitement public de la maltraitance est axée sur deux points primordiaux : la protection sociale et administrative des victimes et la prise en charge judiciaire.
Coups, secousses, brûlures, empoisonnements sont des mauvais traitements physiques et représentent environ 30 % des cas de maltraitance de l’enfant en France, mais ce n’est pas la maltraitance la plus signalée.
Les parents battant leur enfant considèrent souvent cette pratique comme normale. Ces parents peuvent être des adultes immatures, des anciens enfants maltraités (80 % des adultes maltraitants ont été maltraités) ou des personnes psychologiquement fragiles. Ils peuvent être dépendants de l’alcool, de médicaments ou de drogues.
Elles incluent les actes de sadisme, de cruauté morale, d’humiliations, de brimades, d’insultes, de rejet, de refus affectif, d’exigences non adaptées à l’âge et au développement de l’enfant. En effet, l’exigence d’un surinvestissement scolaire ou sportif peut être une violence psychique pour l’enfant. Elles représentent environ 10 % des cas de maltraitance de l’enfant en France.
Il s’agit de l’inceste, du viol, de l’atteinte sexuelle, de l’attentat à la pudeur, et de l’utilisation des enfants à des fins pornographiques ou de prostitution. Ils représentent environ 30 % des cas de maltraitance de l’enfant en France.
Ils sont fréquemment imposés par le proche milieu familial, mais aussi par une tierce figure d’autorité.
Il s’agit des défauts d’alimentation, de soin, d’hygiène, de surveillance et de protection. Elles représentent environ 30 % des cas de maltraitance de l’enfant en France.