3  -  Facteurs favorisants

Les facteurs favorisants les accidents domestiques sont :

  • soit liés à l’enfant,
  • soit lies à l’environnement.

3 . 1  -  Facteurs liés à l’enfant

A chaque âge, de nouveaux risques apparaissent ainsi les enfants et leurs parents doivent s’adapter.

L’enfant de moins de 5 ans est en plein développement psychomoteur avec la découverte de l’environnement, la conquête de l’autonomie, les explorations, les expériences nouvelles. L’apprentissage du risque fait partie de la vie. La prise de risque est inconsciente et permanente.
Chez l’enfant la tête fait ¼ de la taille et son centre de gravité est sans cesse dévié d’où les chutes sur la tête.
Un enfant ne sait pas estimer la vitesse d’un objet en mouvement.
Il apprend au fur et à mesure à reconnaître, à repérer les sons, mais aussi à être attirer par eux mais il a du mal à s’orienter dans l’espace.

Principaux rappels des éléments du développement de l’enfant :

  • 0 à 3 mois : l’enfant est dépendant de ses parents, il y a peu d’accidents domestiques. Le risque principal est l’étouffement par un oreiller ou une couette, ou étouffement par régurgitation de lait.
  • 3 à 6 mois : l’enfant porte tout à sa bouche, il sait se retourner et prendre appuie sur ses mains une fois mis sur le ventre. Le risque principal est la chute de la table à langer.
  • 6 à 9 mois : l’enfant tient assis, il peut se déplacer en rampant, la pince (pouce-index) se développe et avec, la préhension des objets qui l’entoure et donc leur exploration et manipulation. Le risque principal est celui de l’ingestion et d’inhalation de corps étrangers mais également les chutes et les noyades dans une baignoire.
  • 9 à 12 mois : l’enfant peut se mettre debout seul et se maintenir avec appui voir déplacer un pied et il se déplace à 4 pattes. Il découvre les objets à sa hauteur : les prises électrique par exemple (brûlures électriques). C’est l’âge où il peut s’intoxiquer avec les plantes d’appartements et les produits ménagers, et proche d’un escalier, il peut chuter.
  • 12 à 18 mois : l’enfant marche seul, se lève, il s’éloigne ou se rapproche de l’autre, il explore son monde et veut gouter à tout. Il va falloir lui montrer ce qui est permis mais pas tout interdire.
  • 18 à 24 mois : l’enfant grimpe, s’accroche et escalade, il court, pousse du pied un objet. Il est toujours en mouvement, recherche l’équilibre. C’est l’ âge où il faut faire être vigilant avec les fenêtres. Il monte et descend un escalier. C’est la période où le risque est presque maximum mais c’est l’âge auquel l’enfant commence à comprendre les explications simples.
  • 2 à 3 ans : l’enfant explore tout et s’intéresse à tout. Il n’a plus de limite et il n’a pas la notion du danger. Cette acquisition se fera lentement et progressivement.
  • Au delà de 3 ans : l’éducation au risque est possible, l’aspect éducatif est donc très important pour la prévention des risques des accidents domestiques.


Les garçons sont plus « casse-cou ». Les enfants curieux sont davantage candidat à l’accident domestique. Le risque accidentel est maximal entre 18 mois et 3 ans.
La présence parentale, l’éducation aux mesures préventives, mais aussi l’expérience malheureuse font ralentir les enfants.

3 . 2  -  Facteurs liés à l’environnement

Notre environnement est adapté aux adultes. Lorsqu’il y a un enfant, il faut donc adapter notre environnement aux enfants pour prévenir les risques. Mais les conditions de vie des enfants varient et donc les risques également. Il faut en permanence s’adapter à l’enfant selon sa personnalité.

Environnement affectif : les parents sont les principaux acteurs de la surveillance et de la protection des enfants. L’éducation doit être permanente. Les enfants seront éduqués que si les parents l’ont été. Ainsi, une approche de la sécurité doit être réalisée par le personnel de la petite enfance.
On retrouve davantage d’accidents domestiques dans les familles monoparentales ou recomposées car il est difficile que l’adulte qui n’est pas « le parent » s’impose.
La sécurité physique de l’enfant dépend de sa sécurité affective, il faut donc voir quelle place à l’enfant dans la famille.

Environnement matériel : c’est la multiplicité des lieux à risques qui rentrent en ligne de compte et des circonstances inhabituelles. Il est donc nécessaire de repenser l’organisation et l’agencement de la maison. Ainsi par exemple à l’arrivée d’un enfant : protège fenêtre, protège prise électrique, produits ménagers en hauteurs, anti « pince-doigts » aux placards, protection des angles … peuvent être installés.

On rencontre de plus en plus d’accidents domestiques dans les populations migrantes « déracinées». En effet, il n’y a plus souvent autant de présence que dans leur pays où toute la famille vit autour de l’enfant (oncles, tantes, grands-parents).

Un facteur de risques d’accidents domestiques est également le faible niveau socio-économique. L’habitat est vétuste, parfois sur-occupé, les ressources sont insuffisantes. L’équipement de protection est donc souvent inexistant ou inadapté.

Les autres facteurs de risques sont : bas niveau éducatif de la mère, jeune âge des parents, familles monoparentales, familles nombreuses, addiction ou carence parentale.

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