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Ménopause et post ménopause
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Définition
On désigne par ménopause le moment où les règles s'arrêtent définitivement. Cependant, il n'est pas toujours aisé de déterminer cet instant puisqu'une ou plusieurs menstruations sporadiques peuvent encore survenir après une période d'aménorrhée de quelques mois.
Le diagnostic de ménopause est donc rétrospectif devant la constatation d'une aménorrhée d'une durée supérieure ou égale à 12 mois.
Elle survient vers 50-52 ans en France. Dix millions de femmes sont concernées.
La ménopause est un phénomène naturel survenant inéluctablement aux alentours de la cinquantaine. Aucune intervention médicale ou d’ordre hygiéno-diététique ne semble susceptible de modifier, en tout cas dans un avenir proche l’âge de sa survenue
Classiquement, les signes d'appel associent une aménorrhée à des signes climatériques :
- bouffées de chaleur
- crises de sueur nocturnes
- sécheresse vaginale
D'autres signes sont recherchés : troubles du sommeil, céphalées, douleurs articulaires, troubles de l'humeur et du caractère.
Il est théoriquement nécessaire d’attendre 12 mois d’aménorrhée pour parler de ménopause. Elle suit une période d’installation, la préménopause, et correspond à un arrêt de la secrétion ovarienne, naturel ou artificiel.
L’âge de survenue se situe entre de 45 à 55 ans. On parle de ménopause précoce avant 40 ans et tardive après 55 ans.
Pendant la phase de transition, c'est-à-dire pendant la période préménopausique, les troubles suivants peuvent apparaître :
- troubles du cycle, court ou espacé, de durée anormale
- troubles généraux avec prise de poids, céphalées, migraines, troubles circulatoires, agressivité, nervosité.
- mastodynie
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Physiologie
Pendant le préménopause, une phase de transition de quelques années s’installe au cours de laquelle les cycles sont anovulatoires . Il existe une insuffisance lutéale qui provoque une hyperoestrogénie.
A la ménopause, le stock de follicules ovariens est définitivement épuisé et la sécrétion d’oestrogénes s’arrête.
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Conséquences à court terme
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Le syndrome climatérique
Il correspond aux conséquences de l'hypo-oestrogénie. Ces manifestations sont très variables d’une femme à l’autre, dans leur fréquence, intensité, moment d’apparition et durée.
Les bouffées de chaleur :
Elles sont constatées dans plus de 65 % des cas vers 50-55 ans. Leur intensité est variable depuis la simple rougeur de la face jusqu'à la grande bouffée de chaleur vasomotrice (BVM) défigurant la femme : la rougeur monte du tronc vers la face et s'accompagne de sueurs profuses le plus souvent la nuit . Elles cèdent à une oestrogénothérapie modérée. Les bouffées de chaleur traduisent vraisemblablement un désordre au niveau des amines cérébrales, désordre spécifiquement induit par la carence oestrogénique ménopausique. Elles durent en général quelques mois mais peuvent se poursuivre pendant des années : 15% des femmes de 75 ans peuvent encore se plaindre de BVM.
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Le psychisme et la sexualité :
D'autres troubles sont parfois ressentis par les femmes en période ménopausique. Ces troubles ne sont pas toujours liés à la carence oestrogénique. Il s'agit de trouble de l’humeur (irritabilité, état dépressif, anxiété, tristesse) chez 40 % des femmes, d’une insomnie, de pertes de mémoire, de sécheresse vaginale pouvant être à l’origine de dyspareunie, de modifications de la libido, de modifications de la voix, etc…
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Les modifications physiques
La vulve, le vagin, l’utérus :
L'atrophie de la vulve et du vagin survient plus ou moins rapidement après la ménopause. Les grandes et petites lèvres s'amincissent, se dépigmentent, deviennent moins saillantes, le repli des petites lèvres peut disparaître totalement.
L'orifice vulvaire se rétrécit ainsi que la lumière vaginale. La muqueuse vaginale devenant sèche, fragile, saigne facilement au moindre contact.
Les culs de sacs vaginaux s'estompent. Le col utérin se remarque, dans les cas extrêmes, uniquement par un orifice punctiforme au fond de la cavité vaginale.
La flore de protection vaginale s’appauvrit et entraîne une sensibilité plus grande aux infections.de l’épithélium aminci.
L'atrophie du col utérin est marquée par une diminution de la taille du col. Les lèvres du col se rapprochent et l'orifice cervical tend à se fermer, voire même à disparaître.
La jonction épithélium cylindrique-épithélium pavimenteux recule à l'intérieur du canal cervical, devenant en général inaccessible à la colposcopie, rendant parfois difficile la pratique d’un frottis au niveau de la zone de jonction.
Les voies urinaires :
L’atrophie peut favoriser les troubles urinaires tels que la dysurie, l’incontinence urinaire ou l’impériosité mictionnelle.
Les poils et les cheveux :
Ils tendent à se clairsemer dans les zones dépendantes des oestrogènes. Au contraire, une pilosité de type androgénique peut apparaître à la lèvre supérieure et aux joues.
La peau :
La carence oestrogénique est responsable d'un amincissement de la peau. Elle est moins élastique. Il existe fréquemment une hyperséborrhée.
Le poids :
L’index de masse corporel augmente après 50 ans. Les causes sont multiples : diminution des dépenses énergétiques, augmentation de l’apport calorique, redistribution de la masse corporelle avec une augmentation de la masse grasse abdominale et une diminution de la masse maigre.
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Suivi gynécologique
Il comporte :
L’interrogatoire :
- Recherche d’antécédents familiaux et personnels (phlébite, cancers, fractures)
- Vérification de l’existence d’une aménorrhée
- Appréciation de l’importance des troubles climatériques
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L’examen clinique
- Général (poids, TA, état veineux,…). La mesure de la taille est nécessaire pour préciser s'il y a une perte de taille. Une perte de plus de 3 cm est une indication à l'ostéodensitométrie.
- Gynécologique :
- seins : il existe une involution adipeuse et une baisse de la tonicité. La taille des seins diminue et l’aréole se dépigmente.
- vulve, vagin : on constate une atrophie et une dépigmentaton, ainsi qu’une sécheresse et parfois des érosions.
- col utérin : son orifice est ponctiforme, il n’y a plus de glaire cervicale
- toucher vaginal : recherche de pathologies utérines et annexielles. L’utérus est atrophié, l’endomètre aminci (< 5 mm)
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Les examens complémentaires
La prescription d’’examens complémentaires est le plus souvent inutile. Dans certaines situations, ils sont réalisés :
- pour confirmer le diagnostic de ménopause :
- s’il existe des difficultés pour diagnostiquer l’aménorrhée (hystérectomie)
- si ce tableau est incomplet ou survient à un âge inhabituel (< 40 ans)
- éventuellement chez une femme prenant encore une contraception orale (prélèvement au 7ème jour après la dernière prise du THS)
On dose alors FSH et E2. La FSH revient > 30 UI/l et l’E 2 < 30pg/l..
- pour évaluer les risques et les bénéfices d’un traitement éventuel :
- Dosages biologiques : cholestérol, triglycérides, glycémie
- Mammographie (si non réalisée depuis moins de 2 ans)
- Frottis cervicovaginal (a vérifier le terme) à faire si non réalisé depuis 3 ans
- Densitométrie minérale osseuse par technique biphotonique devant des facteurs de risque d'ostéoporose ou systématiquement pour certains afin d’évaluer la déminéralisation osseuse.
- Echographie pelvienne devant des signes d'appel.
En cas d'aménorrhée de moins de 12 mois ou si l'examen clinique révèle une imprégnation estrogénique (présence de glaire cervicale), on pourra pratiquer un test aux progestatifs. S'il est négatif (c'est-à-dire, pas de survenue d'hémorragie de privation après la prise de 10 à 12 jours de progestérone ou d'un progestatif), cela confirme une hypo-oestrogénie (<= ménopause). Au contraire, la survenue de règles témoigne d'une persistance d’un fonctionnement ovarien avec sécrétion d'estrogènes.
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