En dehors des situations où la patiente consulte pour un bilan gynécologique systématique de prévention, l’apparition de signes fonctionnels peut être à l’origine de la consultation ou alors être révélés par l’interrogatoire lorsque la patiente n’y prête pas attention du fait d’une installation progressive et de l’ancienneté des troubles. Les motifs habituels de consultation gynécologique sont :
Ces troubles peuvent être d’origine organique ou fonctionnelle, voire même psychologique pour certains.
On recherchera leur date d’apparition, leur rythmicité par rapport au cycle (algies périodiques ou non), leur intensité, le type (pesanteur, tiraillements, douleurs aiguës ou chroniques), le siège (médian= hypogastre, latéral= fosses iliaques), leur irradiation : ascendante (lombaire), descendante (périnéale, annale, crurale), postérieure (lombo-sacrée), les facteurs déclenchants (rapports sexuels, efforts), les signes associés : urinaires, digestifs, mammaires.
On recherchera :
Il s’agit de l’absence totale de règles. On distingue
Il s’agit d’un écoulement d’origine essentiellement cervico-vaginal non sanglant se faisant par l’orifice vaginal. Il doit être distingué des écoulements d’origine tubo-utérine séreux (hydrorrhée) ou purulents (pyorrhée).
Leur caractère peut-être physiologique (écoulement laiteux, plus abondant en milieu de cycle, inodore, sans troubles fonctionnels associés) ou pathologique d’origine infectieuse.
En présence de leucorrhées, l’interrogatoire s’attachera à préciser la date et le mode de début, leur périodicité dans le cycle, les facteurs déclenchants (rapports sexuels, changement de partenaires, traitement antibiotique, oestroprogestatifs,…), leurs caractères (abondance, couleur, odeur, consistance), les signes associés (prurit, brûlures vulvo-vaginales, troubles urinaires, signes généraux).
Elle peut-être primaire (absence de grossesse après un minimum d’un an de rapports sexuels réguliers non protégés chez une femme qui n’a jamais eu de grossesse) ou secondaire (absence de grossesse après un minimum d’un an de rapports sexuels réguliers non protégés chez une femme ayant déjà eu une ou plusieurs grossesses auparavant) .
L’interrogatoire doit être mené auprès des deux partenaires.
Les mastodynies uni ou bilatérales, cycliques ou non, représentent un motif fréquent de consultation.
En période d’activité génitale, les mastodynies sont souvent bilatérales et prédominent dans les quadrants supéro-externes. Parfois elles sont diffuses à type de tension mammaire. Elles apparaissent en période prémenstruelle, augmentent en intensité avec l’âge et régressent après la ménopause. Trois femmes sur cinq entre 30 et 50 ans sans contraception orale se plaignent de mastodynies. Sur le plan histologique elles sont associées à un sein normal ou fibrokystique. Quant ces mastodynies sont modérées, aucun traitement ni examen paraclinique n’est nécessaire. Après les règles, les mastodynies disparaissent en même temps que les seins redeviennent plus souples et moins volumineux.
Les mastodynies non cycliques sont souvent unilatérales, localisées, d’apparition variable dans le cycle. Elles peuvent également s’observer après la ménopause.
Classiquement, les cancers ne sont pas douloureux mais il faut toujours se méfier d’une douleur persistante après les règles, même si elle est isolée.
La survenue d’une galactorrhée est physiologique en cas de grossesse actuelle ou récente, jusqu’à 6 mois après l’arrêt de l’allaitement. Elle peut être secondaire à la prise de certains médicaments (neuroleptiques, …). L’écoulement purulent, séreux ou hémorragique justifie des examens complémentaires.
La perception par la patiente d’un nodule, d’une « masse » à la palpation ou d’une modification de l’aspect de la peau, peuvent également la pousser à consulter.
Ils peuvent être d’origine :
Vaginisme : contraction douloureuse spasmodique et involontaire des muscles constricteurs du vagin au moment de la pénétration du pénis rendant tout rapport sexuel impossible.
Dyspareunie superficielle ou profonde : douleur permanente ou intermittente au cours du coït sans contracture de la vulve et du vagin.
Frigidité : absence de plaisir lors de relations sexuelles. Chez l’homme on parlera plutôt d’impuissance sexuelle.
Aphanisis : absence de désir sexuel