4  -  Comment aborder un trouble de la sexualité ?

Alors que l'infertilité amène très rapidement la femme ou le couple à consulter, la consultation du praticien pour une dysfonction sexuelle est encore un tabou et constitue rarement le motif principal de la consultation en gynécologie. Le sujet est le plus souvent abordé à la fin de la consultation et il faut éviter de répondre : « nous en reparlerons une prochaine fois » ou « cela va s'arranger avec le temps ».

Les médecins n'osent pas demander à leurs patientes si elles ont un problème de sexualité, pourtant il faut penser lors de l'interrogatoire de la malade à lui poser des questions sur sa sexualité. Les troubles le plus souvent invoqués concernent les rapports sexuels douloureux, la frigidité, le vaginisme.

Des enquêtes ont montré que les patientes souhaitent parler de leurs troubles sexuels mais qu'elles s'attendent aussi à ce que leur praticien aborde le sujet. Le problème est que certains médecins ont du mal à aborder ce sujet car ils sont gênés, craignent que les femmes n'interprètent mal leurs questions, que cela prenne du temps ; ils craignent également de ne pas avoir assez de connaissances de solutions appropriées.

Pourtant demander à une patiente ses antécédents sexuels est utile pour la femme et aussi pour le médecin car les réponses peuvent influer sur les traitements et sur le suivi.

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