2  -  Étiologies des ulcérations génitales

2 . 1  -  Étiologie infectieuse

2 . 1 . 1  -  Herpès génital

L'herpès génital est la cause la plus fréquente dans nos pays industrialisés.

Ulcérations superficielles souvent multiples, parfois groupées en bouquet, parfois précédées de vésicules à base inflammatoire ou œdématiée, non indurées.

Ulcération herpétique vulvaire
Herpès vésiculaire périanal

2 . 1 . 2  -  Syphilis

Ulcération unique, superficielle, non douloureuse, de 5 à 15 mm de diamètre, à fond propre, à limite nette et à base indurée. Adénopathie inguinale satellite.

Chancre syphilitique

2 . 1 . 3  -  Zona et varicelle vulvaires

ZonaDéfinitionDermatose virale fréquente, due au virus de l'herpès zoster, le même virus que la varicelle. L'affection se complique essentiellement de douleurs qui peuvent devenir chroniques et invalidantes par névrite post-zostérienne. (voir zona (dermatologie) et zona (pédiatrie)) : Même aspect que l'herpès, mais survenant dans un contexte différent.

Les lésions vésiculaires suivent les trajets nerveux de façon caractéristique.

Zona ano-fessier

2 . 1 . 4  -  Érosion candidosique

Une érosion candidosique (candida albicansDéfinitionEspèce de levure la plus importante et la plus connue du genre Candida. Elle provoque des infections fongiques (candidiase ou candidose) essentiellement au niveau des muqueuses digestive et gynécologique. Les candidoses sont une cause importante de mortalité chez les patients immunodéprimés comme les patients atteints du sida, les patients cancéreux sous chimiothérapie ou après transplantation de moelle osseuse. Les candidoses orale et œsophagienne sont fréquentes chez le patient atteint du sida. Lorsque Candida s'infiltre dans le flux sanguin, l'infection devient systémique et on parle alors de candidémie. Les candidémies sont caractérisées par une mortalité de l'ordre de 40 %. Candida albicans peut donner également une multitude d'autre infections car il s'agit d'un pathogène opportuniste très polyvalent, il peut être responsable d'infection superficielle cutanée, causer un érythème fessier chez les nouveau-nés, une bronchopneumonie et/ou une pneumonie, une vaginite, une balanite ou être responsable d'infections profondes. Candida albicans est un organisme vivant à l'état naturel sur la peau, dans la bouche et le tube digestif de l'être humain. On le retrouve chez 80 % de la population, et il n'entraine habituellement aucune maladie ou symptôme en particulier. C'est un organisme commensal saprophyte. (voir candidose et candida albicans)) associée à une vulvovaginiteDéfinitionInflammation de la vulve et le vagin..

Vulvovaginite intense, leucorrhéeDéfinitionÉcoulement non sanglant provenant du vagin. Elle peut être physiologique (par sécrétion de glaire cervicale et desquamation vaginale) ou pathologique témoignant d'une infection, le plus souvent d'une vaginite. Bien que le terme leucorrhée signifie littéralement « sécrétion blanche », la couleur de la sécrétion vaginale peut varier en fonction de la cause : elle peut aller d'une sécrétion laiteuse à verdâtre. Les écoulements sanguinolents sont à considérer comme des métrorragies. On considère comme anormales des pertes vaginales malodorantes ou responsables d'irritation et de démangeaison.s blanches, épaisses, adhérentes (voir leucorrhée) et brûlures intenses.

Érosion candidosique (candida albicans)

2 . 1 . 5  -  Dans le contexte de séjour en zones tropicales

Dans le contexte de séjour en zones tropicales :

Lymphogranulomatose

2 . 2  -  Étiologie dermatologique

Eczéma vulvaire
Aphtose

2 . 3  -  Les cancers invasifs

Ils représentent 3 à 5 % des cancers génitaux et surviennent 10 ans après la ménopauseDéfinitionArrêt des règles. Lors de la ménopause la femme ne possède plus suffisamment de follicules car ceux-ci ont été soit utilisés pour le cycle ovarien soit les cellules folliculaires ont dégénéré par le phénomène d'atrésie folliculaire. On la divise en plusieurs étapes : périménopause (période d'irrégularités des cycles menstruels précédant la ménopause et l'année qui suit l'arrêt apparent des règles) ; post-ménopause (ménopause confirmée). La ménopause survient en moyenne à l'âge de 51 ans en France. (voir ménopause et ménopause (endocrinologie)). Dans plus de 50 %, ils se développent sur des états de dystrophie vulvaire préexistants, dont le pruritDéfinitionSymptôme fréquent (notamment en dermatologie) qui recouvre une sensation de démangeaison de la peau, le plus souvent en rapport avec des lésions dermatologiques (parfois aussi sans cause connue : c'est le prurit « sine materia »). Il constitue le principal signe fonctionnel en dermatologie. (voir prurit) reste le symptôme révélateur.

La forme ulcérée d'emblée est à base indurée à limite externe irrégulière, survenant le plus souvent sur une zone de leucoplasieDéfinitionPlaque, prenant parfois l'aspect d'une tache de couleur blanchâtre (crémeuse), apparaissant sur une muqueuse de la bouche ou de l'appareil génital. Elle s'associe parfois avec des champignons (Candida albicans)., dans un contexte clinique de chronicité et doit toujours entraîner un examen histologique.

Cancer invasif
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