Introduction

Les fibromyomeDéfinitionFibrome, fibrome utérin ou fibromyome utérin : Tumeur bénigne, développée à partir du muscle de l'utérus. Les fibromes sont constitués de fibres musculaires lisses qui s'enroulent sur elles-mêmes et sont séparées par du tissu conjonctif fibreux. Il serait donc plus juste de parler de « fibromyome » pour rendre compte des deux composantes, mais le terme de fibrome est largement passé dans le langage courant.s, plus communément dénommés fibromes, sont les tumeurs bénignes développés au dépens des cellules musculaires de l'utérus, œstrogénodépendantes. L'incidence des fibromes augmente avec l'âge : 20 à 30 % des femmes caucasiennes et près de 50 % des femmes de race noire de plus de 30 ans ont des fibromyomes utérins. Leurs manifestations cliniques sont multiples, toutefois la majorité d'entre eux est asymptomatique.

Elles correspondent à la principale indication d'hystérectomieDéfinitionActe chirurgical qui consiste à enlever tout ou une partie de l'utérus. On parle d'hystérectomie totale si elle comprend le corps et le col utérins (avec annexectomie (hystérectomie non conservatrice)). Elle est dite subtotale si on laisse en place le col utérin. On dit aussi hystérectomie « conservatrice » ou « interannexielle » si les ovaires et les trompes de Fallope sont laissés en place. en phase préménopausique.

Le risque de dégénérescence est très faible et hypothétique.

Le lien entre fibrome et hémorragie n'est pas systématique.

L'apport de l'échographie est essentiel dans la prise en charge diagnostique.

1  -  Quelles sont les circonstances dans lesquelles le diagnostic de fibrome est évoqué ?

Les circonstances sont multiples :


1. Il est important de souligner qu'environ 50 % des fibromes sont asymptomatiques et sont découverts au cours d'un examen gynécologique systématique, d'une échographie ou d'une technique d'imagerie pelvienne (TDM, IRM, UIV).


2. MénorragieDéfinitionMénorragie ou hyperpolyménorrhée : Menstruations abondantes et prolongées. Il s'agit du trouble menstruel le plus fréquemment rapporté par les femmes. La quantité de sang normalement perdu durant les menstruations est en moyenne de 2 oz (4 c. à table) et la durée habituelle de celles-ci varie entre 3 et 7 jours. Une femme atteinte de ménorragie peut en perdre jusqu'à 3 oz (6 c. à table) ou davantage, et parfois sur une durée de plus de 7 jours. La ménorragie est parfois accompagnée de douleurs abdominales qui altèrent la qualité de vie des femmes qui en souffrent. Dans certains cas, elle peut être responsable d'une anémie.s
C'est le principal signe révélateur. Les règles sont augmentées en durée et en abondance. Il faut faire préciser à la patiente le nombre de changes par jour et la présence ou non de caillots ; ces hémorragies ne sont pas directement en rapport avec le fibrome lui-même, mais résultent des modifications de la cavité utérine altérant la contractilité du myomètreDéfinitionCouche musculeuse interne de la paroi utérine. (voir myomètre) et de l'hyperplasie endométriale généralement associée dans le contexte d'insuffisance lutéale.


3. MétrorragieDéfinitionSaignement génital survenant en dehors des règles. On peut avoir des métrorragies après la ménopause ou à cause d'une grossesse extra-utérine rompue. Dans ce dernier cas le fœtus peut s'être développé dans les trompes (au lieu de l'utérus) et ainsi, rompre un vaisseau sanguin. La métrorragie peut ainsi signer un hémopéritoine. C'est une urgence médicale. Le terme métrorragie ne préjuge en rien de l'abondance du saignement. Il ne faut pas confondre métrorragie avec ménorragie, qui définit des règles anormalement longues et abondantes.s (voir métrorragie)
Elles sont rarement isolées. Le plus souvent il s'agit de ménométrorragieDéfinitionSaignement de l'utérus qui n'est pas causé par une tumeur, une infection ou une grossesse. Elle se produit habituellement chez les femmes qui entament leur période reproductive (moins de 20 ans) ou qui l'achèvent (plus de 45 ans). Ce diagnostic est posé quand toute autre cause n'est applicable. On constate la ménométrorragie chez les femmes qui souffrent du syndrome de Stein-Leventhal (kystes aux ovaires), également appelé syndrome des ovaires polykystiques. Les femmes qui sont en dialyse ou qui utilisent un moyen de contraception intra-utérin peuvent avoir des règles abondantes et prolongées.s.


4. Pesanteur pelvienne

Une pesanteur pelvienne ou des signes de compression des organes de voisinage responsables de pollakiurieDéfinitionFréquence excessive des mictions en petites quantités. Ces mictions ont lieu à intervalles fréquents et sont liées à une sensation de plénitude vésicale (impression de vessie pleine) qui n'est pas due à une vessie pleine mais à une vessie présentant une irritation. Cette sensation s'accompagne d'une impression de plénitude même quand la vessie n'est pas pleine. par irritabilité vésicale ou de constipation par compression digestive peuvent être un mode révélateur.


5. Perception par la femme d'une masse abdominale.


6. DysménorrhéeDéfinitionMenstruations difficiles et douloureuses, survenant généralement au deuxième jour des règles, puis s'aggravant progressivement. On distingue les dysménorrhées primaires correspondant à des perturbations du cycle ovulatoire non associées à une atteinte des organes reproducteurs, des dysménorrhées secondaires appelées également dysménorrhées acquises qui sont des règles douloureuses dues à une véritable maladie, c'est-à-dire à une lésion des organes reproducteurs.
(voir dysménorrhée), liée à un fibrome du col ou de l'isthme gênant l'évacuation du flux menstruel.


7. Complications :

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