La période néonatale et surtout les 8 premiers jours de vie constituent une étape importante dans la vie de l'enfant.
La naissance marque en effet le passage de la vie du fœtus dépendante de la mère à celle du nouveau-né indépendant.
La période de l'adaptation à la vie extra-utérine nécessite la mise en place d'un ensemble de changements surtout cardiovasculaires, et constitue de ce fait une grande période de vulnérabilité, sensible à toute pathologie congénitale (malformations) ou acquise pendant la grossesse (fœtopathies) ou l'accouchement (anoxieDéfinitionSouffrance cellulaire induite par le manque d'oxygène ou l'impossibilité pour les cellules d'utiliser l'oxygène présent dans le sang.). D'autre part, la plupart des organes, surtout le cerveau, sont encore en plein développement et donc particulièrement vulnérables à toute perturbation de l'équilibre biologique et nutritionnel.
C'est donc tout l'avenir d'un enfant qui peut se jouer à la naissance et pendant les jours suivants. C'est dire l'importance d'une surveillance attentive en vue de prévenir, dépister et prendre en charge précocement toute anomalie susceptible d'avoir un retentissement sur le nouveau-né.
L'examen clinique du nouveau-né légalement obligatoire avant le huitième jour de vie répond à trois objectifs :
- S'assurer de la normalité des grandes fonctions physiologiques et de la bonne adaptation à la vie extra-interne.
- Dépister et / ou prendre en charge les anomalies ou malformations qui justifient une surveillance particulière ou un traitement en urgence (par exemple : atrésieDéfinitionMalformation congénitale menant à une pathologie anatomique qui se caractérise par la fermeture complète ou non d'un orifice ou d'un conduit d'un organisme. Elle peut être d'origine congénitale (variété d'aplasie) ou acquise (phénomène d'apoptose). de l'œsophage, hernie diaphragmatique ou atrésie des choanesDéfinitionOrifices postérieurs internes des cavités nasales qui s'ouvrent à l'arrière du palais dans le rhinopharynx.).
- L'examen se termine par un entretien avec les parents pour répondre à leurs questions et leur donner les conseils de puériculture appropriés, et enfin établir le premier certificat de santé en remplissant le carnet de santé.
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Enquête anamnestique
- Doit être faite de façon systématique, avant de commencer l'examen clinique.
- Doit être précise et méthodique.
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Antécédents familiaux
- Les parents.
- La fratrie.
- Le reste de la famille.
Il faut préciser l'existence de :
- Maladie héréditaire, connue ou suspectée.
- Antécédents de malformations, déficits sensoriels ou pathologie particulière.
- Notion de décès en période néonatale, pouvant faire évoquer la possibilité de maladie métabolique.
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Antécédents maternels
- Affections chroniques, source d'hypotrophie ou de pathologie néonatale :
- Conditions socioéconomiques ; (risque de prématurité).
- Consommation de toxique :
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Antécédents gynéco-obstétricaux
- Anomalie morphologique utérine (utérus bicorne), source de prématurité.
- Disproportion fœto-pelvienne (risque de souffrance fœtale aiguë).
- Nombre de grossesses, grossesse multiple, accouchements prématurés, d'hypotrophie, mort fœtale in utero, type d'accouchement.
- Nouveau-né décédé en période néonatale précoce.
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Grossesse en cours
- Évaluation du terme :
- Chronologique, par l'âge gestationnel : la durée de la grossesse se détermine arbitrairement en semaines d'aménorrhée (SA) révolues (ex : 39 semaines + 6 jours = 39 semaines).
- Échographique, évaluation précoce du terme (+ ou – 3 jours avant 13 semaines d'aménorrhée), puis surveillance de la biométrie fœtale ;
- Toute naissance avant 37 SA est prématuré.
- Toute naissance après 42 SA est post-terme (cette population est devenue exceptionnelle depuis la datation échographique précoce).
- Menace de fausse couche précoce (1er trimestre) avec risque de malformation fœtale ;
- Notion d'infection en cours de grossesse :
- Au cours du 1er trimestre : risque d'embryopathie malformative ;
- Au cours du 2e et 3e trimestre, risque de fœtopathie ou embryo-fœtopathie.
- Surveillance échographique obstétricale :
- Notion d'infection récente, avec risque de transmission fœto-maternelle.
- Toxicomanie en cours (alcool, drogue (voir drogue)) avec risque de RCIU et syndrome de sevrage.
- Sérologie : toxoplasmoseDéfinitionInfection parasitaire dont l'agent est le protozoaire Toxoplasma Gondii. Le parasite infecte le plus souvent des animaux à sang chaud, y compris l'être humain, mais son hôte définitif est un félidé (dont le chat fait partie). Sans gravité dans l'immense majorité des cas pour les sujets immunocompétents, elle ne présente de risque sérieux que pour les femmes enceintes séronégatives et les sujets ayant un système de défense immunitaire affaibli. (voir toxoplasmose (parasitologie), toxoplasmose (gynécologie) et toxoplasmose (échographie)), rubéoleDéfinitionMaladie virale épidémique, d'incubation voisine de 15 jours. C'est une maladie généralement bénigne qui touche essentiellement les enfants mais qui peut provoquer de graves malformations congénitales lorsque les femmes sont infectées au début de leur grossesse. (voir rubéole et rubéole (aspect échographique)), syphilisDéfinitionMaladie vénérienne, infectieuse et contagieuse, due au tréponème pâle. Elle se manifeste par un chancre initial et par des atteintes viscérales et nerveuses tardives, certaines manifestations survenant plusieurs années après la contamination. (voir syphilis (dermatologie) et syphilis (gynécologie)), hépatite BDéfinitionHépatite virale due à une infection par le Virus de l'Hépatite B (VHB) et entrainant une inflammation du foie. Les symptômes de la maladie aiguë sont essentiellement une inflammation du foie, avec ou sans ictère, et des troubles digestifs avec nausées et vomissements. À ce stade, l'évolution est souvent bénigne, même si l'hépatite B est la forme la plus grave des hépatites virales, mais il existe, bien que rarement, des formes fulminantes à évolution mortelle. L'infection passe souvent inaperçue lors de l'infection aiguë et chez le patient porteur du virus. Dans près d'un cas sur dix, l'hépatite B aiguë ne guérit pas et devient une infection chronique. Le porteur chronique n'a pas de symptôme apparent mais est susceptible de contaminer son entourage. En cas d'hépatite chronique active, les symptômes peuvent être une fièvre modérée, une grande fatigue, des troubles digestifs (nausées, vomissements, douleurs abdominales), une jaunisse, des urines foncées ou des selles décolorées. La gravité potentielle de l'hépatite B est constituée par le risque d'évolution vers une hépatite chronique B qui peut se compliquer d'une cirrhose du foie et d'un cancer du foie, une maladie mortelle avec un taux de réponse très faible à la chimiothérapie actuelle. La transmission du virus se fait par l'intermédiaire des liquides et sécrétions biologiques. Les principaux modes de transmission sont les rapports sexuels, les injections chez les toxicomanes, les transfusions sanguines à risques, la transmission de la mère à l'enfant lors de l'accouchement et le contact étroit avec une personne infectée. Une fois dans le sang, le virus atteint le foie et se multiplie dans ses cellules, les hépatocytes. Le système immunitaire détruit les cellules infectées, entrainant une inflammation du foie. (voir hépatites virales et hépatites), VIH (voir VIH et VIH (dermatologie)), cytomégalovirusDéfinitionCytoMégaloVirus (CMV) : Virus responsable d'infections passant le plus souvent inaperçues. Son caractère pathogène survient surtout chez des patients dont les défenses immunitaires sont faibles : traités par immunodépresseur, atteints par le sida, fœtus. Une infection à cytomégalovirus chez la femme enceinte peut provoquer des lésions chez le fœtus. Il s'agit de l'infection fœtale congénitale la plus fréquente dans les pays industrialisés. (voir infection à cytomégalovirus, prévention des risques fœtaux et maladies sexuellement transmissibles), herpèsDéfinitionMaladie virale chronique responsable d'éruptions cutanées récidivantes et portée par le virus « Herpes simplex ». Elle représente également la première cause d'ulcérations génitales en Europe principalement. L'herpès génital favorise la transmission du virus du sida. Affection récidivante et douloureuse, l'herpès génital est responsable du redoutable herpès néonatal. Cette maladie, vécue péniblement sous quelque forme que ce soit, ne peut jamais être totalement guérie et impose donc au porteur de prendre des précautions, y compris en dehors des crises (il reste potentiellement contagieux). L'herpès est une maladie considérée comme bénigne chez les sujets en bonne santé, elle peut se révéler très sérieuse chez les sujets présentant un déficit immunitaire, chez les nourrissons ou chez les femmes enceintes. (voir herpès, herpès simplex (HSV), herpès (dermatologie) et herpès (pédiatrie)), hépatite CDéfinitionMaladie infectieuse transmissible par le sang et due au Virus de l'Hépatite C (VHC), qui s'attaque au foie. L'infection se caractérise par une inflammation du foie (l'hépatite) qui est souvent asymptomatique, mais qui peut évoluer vers une hépatite chronique et plus tard une cirrhose (fibrose cicatricielle du foie) et un cancer du foie. Le Virus de l'Hépatite C (VHC) se transmet par contact de sang à sang. Il n'existe aucun vaccin disponible contre l'hépatite C. Les symptômes de l'infection peuvent être contrôlés médicalement et, chez une certaine proportion des patients, le virus peut être rendu indétectable par l'administration de médicaments antiviraux au long cours. Bien que la prise en charge médicale précoce soit utile, les personnes atteintes d'une infection par le VHC ne présentent souvent que des symptômes bénins et, par conséquent, ne sont pas demandeuses d'un traitement. On estime que 150 à 200 millions de personnes dans le monde sont infectées par le virus de l'hépatite C, essentiellement par la transfusion de sang qui n'a pas été soumis à un dépistage et la réutilisation d'aiguilles et de seringues non stériles. (voir hépatites virales et hépatites).
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Accouchement
- Poche des eaux :
- Notion de rupture prématurée au-delà de 12 heures avec risque d'infection néonatale.
- Surveillance du fœtus avec évaluation du rythme cardiaque fœtal.
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AnalgésieDéfinitionInterruption de la transmission du signal neuronal de douleur depuis la zone lésée, en souffrance, vers le cerveau. : périduraleDéfinitionPéridurale ou épidurale : Technique d'anesthésie locorégionale consistant à introduire un cathéter dans l'espace péridural (espace anatomique entourant la dure-mère, d'où son nom) permettant la diffusion d'un produit actif (analgésique, anesthésique, glucocorticoïde, etc.). L'utilisation la plus courante est l'analgésie péridurale lombaire lors de l'accouchement par voie basse. Celle-ci peut alors être transformée en anesthésie péridurale pour une césarienne. Dans d'autres applications (chirurgie, soulagement de la douleur), la péridurale peut également être cervicale ou thoracique., rachianesthésieDéfinitionTechnique d'anesthésie locorégionale consistant à injecter une solution anesthésique dans le liquide céphalo-rachidien au travers d'un espace intervertébral de la colonne lombaire, au contact des dernières racines nerveuses médullaires. Elle permet une puissante anesthésie des parties du corps situées sous une ligne qui correspond, en fonction de l'espace ponctionné, du type et de la dose d'anesthésique local employé, au niveau du bloc. Contrairement à l'anesthésie péridurale, dans laquelle l'injection se fait en dehors des méninges, la rachianesthésie nécessite un franchissement de la dure-mère (injection intrathécale)., morphiniques, anesthésie générale.
- Voie basse avec forceps ou ventouse.
- Césarienne et son indication (itérative, SFA, dystocie…).
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