2  -  Évaluation du risque fœtal

L'atteinte fœtale est difficile à prévoir mais on connaît plusieurs variables corrélées aux risques d'atteintes fœtales :

  • la dose ingérée ;
  • le terme et la durée d'exposition ;
  • la façon de boire.


Un verre d'alcool, quelle que soit la boisson, contient 10 grammes d'alcool pur. À partir de 30 grammes par jour, et probablement moins, le risque d'atteinte fœtale existe.

La consommation du premier trimestre de la grossesse est corrélée aux risques malformatifs et à la dysmorphie, celle des deuxième et troisième trimestres aux atteintes neurocomportementales (ARND).

L'ancienneté de l'alcoolisme est un facteur aggravant. Une femme ayant déjà un enfant atteint de SAF a 100 % de risque de récurrence pour ses enfants suivants si elle continue à boire.

L'intoxication aiguë et transitoire (plus de cinq verres) est également dangereuse pour le fœtus (en relation entre autres avec l'hypoglycémieDéfinitionGlycémie trop basse, diminution de la quantité de glucose (sucre de façon générale) contenue dans le sang au-dessous de 0,5 grammes par litre (soit 2,8 millimoles par litre). Le glucose est la principale substance énergétique susceptible de faire défaut au cerveau. Une carence en glucose entraîne des perturbations et un fonctionnement anormal de cet organe, pouvant aller jusqu'à des lésions cellulaires et tissulaires, et même jusqu'à la mort quand la carence se prolonge dans le temps. Comparativement aux autres tissus, le cerveau ne peut utiliser d'autres sources énergétiques comme les acides gras (constituants de base des corps gras : lipides). La valeur de la glycémie n'a pas de signification propre lorsqu'elle est basse ; ce qui caractérise l'hypoglycémie, c'est l'association de la glycémie basse à des symptômes témoignant du fonctionnement anormal du cerveau, la neuroglucopénie. fœtale (voir hypoglycémie)), la période critique étant les cinq premiers mois de la grossesse.

2/6