- Pré-requis et Objectifs
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Cours
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Contenu
- 1 - Introduction
- 2 - Conduite diagnostique
- 3 - Causes des aménorrhées
- 4 - Conclusion
- Version PDF
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Contenu
- Annexes
Les aménorrhées constituent un des principaux motifs de consultation en médecine de la reproduction. Elles sont définies par l’absence de cycle menstruel chez la fille après l’âge de 16 ans, avec ou sans développement pubertaire (aménorrhée primaire [AP]), ou par son interruption chez une femme préalablement réglée (aménorrhée secondaire [AS]). La distinction classique entre AP et AS est artificielle puisque leurs étiologies se recouvrent. Elle souligne simplement que les premières relèvent surtout de causes chromosomiques et génétiques.
L’absence de règles est physiologique pendant la grossesse, la lactation et la ménopause. En dehors de ces périodes, l’existence de cycles menstruels réguliers témoigne du bon fonctionnement de la mécanique ovulatoire et de l’intégrité de l’organe cible utérin. Un cycle ovulatoire nécessite la parfaite intégrité anatomique, fonctionnelle et moléculaire de l’axe gonadrotope. Donc, toute interruption du cycle menstruel au-delà d’un mois, même après arrêt d’une contraception orale, est anormale et justifie une enquête étiologique.
En pathologie, l’existence d’une aménorrhée témoigne d’une atteinte de l’axe hypothalamo-hypophyso-ovarien (figure 19.1) ou d’une anomalie anatomique du tractus reproducteur. Un traitement estroprogestatif sans exploration préalable est donc toujours illégitime. C’est après la recherche d’une cause que sera proposé un traitement étiologique ou, à défaut, une substitution de l’insuffisance hormonale. L’aménorrhée peut être précédée d’irrégularités menstruelles (oligo-spanioménorrhée) dont la valeur sémiologique est similaire.
L’exploration d’une aménorrhée conduit nécessairement à la découverte de pathologies qui sont détaillées dans d’autres chapitres de cet ouvrage. Pour cette raison, seuls les principaux aspects diagnostiques seront ici évoqués.