2  -  Conduite à tenir

  • La première mesure à prendre est de mettre le malade au repos au lit ou au moins jambes allongées. Cette mesure a un effet symptomatique sur les douleurs et accélère l'évolution des lésions cutanées. Dans les formes très algiques avec manifestations articulaires, on peut donner un anti-inflammatoire non stéroïdien, ou de la colchicine. Le plus simple est souvent l'hospitalisation qui permet une mise au repos réelle ainsi que la réalisation du bilan étiologique.
  • Le diagnostic positif est avant tout clinique ; quand il ne fait aucun doute, on doit d'emblée réaliser le bilan étiologique. Celui-ci comporte au moins :
    • dosage des ASLO et antistreptodornases,
    • IDR à la tuberculine, radiographie thoracique,
    • prélèvements bactériologiques (gorge et selles) ; recherche et culture de BK sur crachats et tubages gastriques au moindre doute de tuberculose.


En fonction du contexte, les examens bactériologiques et sérologiques seront étendus et éventuellement répétés ; l'exploration digestive sera justifiée par les éventuels signes d'appel des entéropathies inflammatoires.

  • S'il existe un doute diagnostique, la biopsie cutanée large et profonde s'impose. Si l'image est celle d'une hypodermite septale sans atteinte vasculaire, on peut retenir le diagnostic d'érythème noueux et faire le bilan étiologique. La découverte d'une panniculite ou d'une atteinte des gros vaisseaux hypodermiques nécessite une prise en charge hospitalière spécialisée.
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