• Principe d’autonomie
• Principe de bienfaisance
• Principe de non-malfaisance
• Principe de justice
BEAUCHAMP T.L., CHILDRESS J.F, Principles of Biomedical Ethics. New York, Oxford : Oxford University Press, op. cit., 4e éd., 1994, X-546 p. ; ENGLEHARDT HT, The foundation of bioethics [texte imprimé]. New York, Oxford : Oxford University Press, 1996, 1 vol., XVIII-446 p.
Une personne est dite autonome si elle est libre et capable :
• Libre des interférences que pourrait avoir autrui sur elle même : Elle n’est pas sous influence ou il a été vérifié qu’elle avait les moyens de s’y soustraire ;
• Capable= « compétente » : non entravée par des circonstances physiques, psychologiques ou mentales, susceptibles d’invalider son jugement.
Respecter l’autonomie d’autrui suppose quelques conditions :
• Que l’on donne toute l’information nécessaire à une prise de décision éclairée ;
• Que l’on ait vérifié que cette information à été comprise ;
• Que l’on s’assure de la capacité de la personne malade à vouloir décider ;
• Que la décision prise soit cohérente avec ces trois préalables.
Critique de l’autonomie vertueuse :
Aucune théorie de l’autonomie n’est acceptable si elle propose comme définition d’une conduite autonome, celle conduisant à des décisions idéales ou vertueuses, supérieures à ce que sont capables de choisir communément des gens normaux.
L’autonomie qui nous intéresse en éthique clinique est celle qui mène à la prise de décision médicale, sans jugement moral quant à la «qualité» de cette autonomie.
En fait quelle que soit la définition de l’autonomie retenue, ce qui nous importe c’est de vérifier que l’autonomie de la personne malade concernée soit respectée.
Du principe d’autonomie au principe du respect de l’autonomie.
Le principe du respect de l’autonomie :
Respecter quelqu’un en tant qu’agent autonome, c’est le mettre en situation d’agir de façon autonome.
Ne pas le respecter en tant qu’agent autonome, c’est ignorer les souhaits qu’il exprime, ne pas les considérer ou les comprendre, se comporter comme s’il y avait des personnes méritant plus que d’autres que l’on accorde du poids à leur parole.
Selon Kant : violer, c’est à dire ne pas respecter l’autonomie d’une personne, c’est la traiter comme un moyen et non comme une fin.
Selon Mill : respecter l’autonomie d’autrui, c’est ne pas interférer avec ses choix et agir pour renforcer l’expression de son autonomie.
Les questions relatives au principe du respect de l’autonomie et qui restent à approfondir :
• Compétence
• Consentement
• L’information
• Vérifier la compréhension
• Volonté
• Quel mandataire et quels standards pour guider la décision du mandataire?