4  -  Échocardiographie de stress

4 . 1  -  Stress pharmacologique

Le stress pharmacologique le plus fréquemment utilisé est la perfusion continue de dobutamine (échocardiographie de stress sous dobutamine).
La principale indication de cet examen est la recherche d’ischémie myocardique.
La sensibilité et la spécificité de cet examen sont supérieures à celles de l’épreuve d’effort et similaires à celles de la scintigraphie myocardique d’effort. Cependant, l’échographie de stress offre deux avantages majeurs par rapport à la scintigraphie myocardique d’effort : un coût nettement inférieur et l’absence d’irradiation.
Principe : étude de la fonction systolique (ou cinétique ou contraction) segmentaire (ou régionale) du ventricule gauche au repos et lors de l’administration de dobutamine.
Chaque segment du ventricule gauche est décrit à chaque palier (repos, faibles doses, pic de stress et récupération) comme normokinétique, hypokinétique, akinétique ou dyskinétique en fonction de son épaississement pariétal systolique.
L’effet chronotrope positif de la dobutamine (parfois associée à l’administration d’atropine) est utilisé afin d’atteindre la fréquence maximale théorique du patient.
Une dégradation de la cinétique segmentaire lors du pic de stress par rapport à la cinétique de repos signe une ischémie myocardique dans le territoire concerné.
Indications moins fréquentes : recherche de viabilité myocardique (en utilisant principalement l’effet inotrope positif de la dobutamine), étude des rétrécissements aortiques à faible gradient et faible fraction d’éjection.
Complications peu fréquentes. La principale complication grave est la survenue d’un trouble du rythme ventriculaire, ce qui nécessite de réaliser cet examen dans un environnement permettant une réanimation rapide avec présence d’un défibrillateur.
Autres agents pharmacologiques pouvant être utilisés : dipyridamole et adénosine.

4 . 2  -  Échocardiographie de stress à l’effort

Elle est réalisée lors d’un exercice de pédalage effectué sur une table adaptée.
Cet examen est pratiqué tout au long de l’effort en Europe (en post-effort immédiat chez les Nord-Américains).
Les contre-indications sont les mêmes que celles d’une épreuve d’effort standard.
Les principales indications sont :

  • recherche d’ischémie myocardique ;
  • recherche d’une obstruction intraventriculaire gauche à l’effort dans les cardiomyopathies hypertrophiques ;
  • évaluation de certaines valvulopathies à l’effort (rétrécissement et insuffisance mitrale ± rétrécissement aortique).
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