3  -  Échocardiographie par voie transoesophagienne

La voie transœsophagienne permet de :

  • améliorer particulièrement la qualité de l’étude morphologique, notamment valvulaire ;
  • étudier l’ensemble de l’aorte thoracique et du massif auriculaire.


Il est à noter que l’étude par voie transthoracique reste supérieure pour l’étude du ventricule gauche ainsi que pour les enregistrements en mode doppler pulsé ou continu.
Il s’agit d’un examen invasif utilisant un endoscope digestif muni à son extrémité de cristaux piézo-électriques.
L’examen est réalisé alors que le patient est à jeun depuis au moins 6 heures.
Elle est réalisée le plus souvent uniquement après anesthésie locale du pharynx par spray de xylocaïne.
Les principales indications sont :

  • la recherche de signe d’endocardite infectieuse (végétation, abcès) ;
  • la recherche d’une étiologie cardiaque lors de la survenue d’un accident vasculaire cérébral de type ischémique (particulièrement chez les sujets jeunes) ;
  • la recherche de thrombus avant tentative de cardioversion d’un trouble du rythme supraventriculaire à risque thrombo-embolique (fibrillation auriculaire, flutter auriculaire) en alternative aux 3 semaines de préparation par antivitamine K ;
  • plus rarement, suspicion de dissection aortique, exploration de cardiopathie congénitale chez l’adulte.


Les rares contre-indications absolues sont :

  • dysphagie non explorée ;
  • pathologie œsophagienne connue (néoplasie, sténose œsophagienne, diverticule, fistule, varices œsophagiennes, chirurgie récente) ;
  • antécédent d’irradiation médiastinale.


Les complications de cet examen sont rares et le plus souvent mineures : dysphagie transitoire, troubles digestifs, poussée hypertensive ou hypotension artérielle, troubles du rythme non soutenus.
Les complications graves sont tout à fait exceptionnelles : perforation œsophagienne la plus classique, rarement hématémèse, paralysie d’une corde vocale, spasme laryngé sévère, choc anaphylactique.

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