Toutes les causes de dyspnée aiguë peuvent initialement évoluer de manière chronique ou subaiguë. Comme pour la dyspnée aiguë, les principales causes sont d’origine cardiopulmonaire.
Le bilan peut se faire sans urgence contrairement à la dyspnée aiguë. Les principaux examens complémentaires devant être discutés sont :
- gazométrie artérielle ;
- exploration fonctionnelle respiratoire (EFR) ;
- électrocardiogramme ;
- échocardiographie-doppler ;
- radiographie du thorax ;
- numération formule plaquettaire.
Elles sont nombreuses et regroupent :
- toutes causes d’insuffisance cardiaque (cardiopathies valvulaires, ischémiques ; cardiomyopathies dilatée primitive ou toxique ; insuffisance cardiaque à fonction systolique préservée…) ;
- constriction péricardique.
- Pathologies associées à un trouble ventilatoire de type obstructif :
- Pathologies associées à un trouble ventilatoire de type restrictif :
Les étiologies sont nombreuses dont les plus fréquentes sont :
- HTAP idiopathique (anciennement appelée HTAP primitive) ;
- forme familiale ;
- HTAP associée à :
- d’origine toxique avec notamment les antécédents de prise d’anorexigènes (isoméride).
Il s’agit d’une hypertension pulmonaire précapillaire (définie par une PAPm > 25 mmHg au repos ou > 30 mmHg à l’effort et une pression capillaire moyenne < 15 mmHg mesurées lors d’un cathétérisme cardiaque droit).
Il est à noter que le terme d’hypertension artérielle pulmonaire doit être réservé aux hypertensions pulmonaires dans lesquelles il existe une élévation isolée de pression dans les artères pulmonaires. Dans les autres cas, le terme d’hypertension pulmonaire doit être employé (par exemple : hypertension pulmonaire post-capillaire associée à une cardiopathie gauche, hypertension pulmonaire associée à une maladie respiratoire ou post-embolique).
Cliniquement, il s’agit d’une dyspnée pouvant survenir chez un patient de tout âge avec un examen cardiologique et pulmonaire pouvant rester normal et sans modification franche de la radiographie du thorax. Le diagnostic est évoqué à l’échocardiographie permettant de mettre en évidence une élévation des pressions pulmonaires et est confirmé par le cathétérisme cardiaque droit.
Le pronostic de cette pathologie, bien que restant réservé, a été récemment nettement améliorer avec l’émergence de nouvelles thérapeutiques telle que les antagonistes des récepteurs de l’endothéline (bosentan : Tracleer®).
Complication grave de la maladie thrombo-embolique faisant suite à un ou plusieurs épisodes d’embolie pulmonaire avec persistance d’une hypertension pulmonaire précapillaire.
Pour en savoir plus
Collège national des enseignants de réanimation médicale. Réanimation et urgences. Collection Connaissances et Pratiques. 2e éd. Paris ; Masson ; items 193 détresse respiratoire aiguë ; 226 : asthme aigu et 227 : bronchopneumopathie chronique obstructive.