1  -  Différents types de prothèses valvulaires

Il existe deux grands types de prothèses valvulaires : les prothèses mécaniques et les prothèses biologiques.

1 . 1  -  Prothèses mécaniques

Ce sont des dispositifs totalement artificiels, construits actuellement en titane et carbone (figure 1).
Les premières valves mécaniques étaient à bille (prothèse de Starr), puis sont apparues des valves monodisque (prothèse de Björk-Shiley®), puis des prothèses à double ailette (prothèse de Saint-Jude®, Sorin-Bicarbon®, Mira®…). Seules les valves à double ailette, qui ont le meilleur « rendement hémodynamique » et sont les moins thrombogènes, sont implantées de nos jours.
Néanmoins, certains patients, opérés il y a plusieurs décennies, sont encore porteurs de prothèses d’anciennes générations.
Les valves cardiaques mécaniques nécessitent un traitement anticoagulant définitif, fortement dosé.
Elles ont une excellente durabilité et doivent en principe durer toute la vie du patient.

Figure 1 : Prothèse à double ailette, type Saint-Jude, Sorin-Bicarbon, Mira…

1 . 2  -  Prothèses biologiques ou bioprothèses

Les valves biologiques sont le plus souvent des valves animales (Carpentier-Edwards®, Perimount®…) ou xénogreffes, en général porcines (figure 2), plus rarement des homogreffes d’origine humaine, de meilleure durabilité, mais peu disponibles (figure 3).
Les bioprothèses sont le plus souvent montées sur une armature de métal et sont donc encombrantes. Plus rarement, il s’agit de prothèses sans armature ou stentless.
Elles ne nécessitent pas d’anticoagulants au-delà du 3e mois postopératoire en l’absence de fibrillation atriale, ce qui est leur principal avantage.
Mais leur durabilité est médiocre, surtout chez les sujets jeunes et chez les insuffisants rénaux, ce qui est leur principal inconvénient. Elles sont donc à réserver aux sujets de plus de 70–75 ans ou dans de rares cas de désir de grossesse (AVK contre-indiqués car tératogènes entre 6e et 12e semaine de grossesse).
Il existe un risque majeur d’endocardite infectieuse (EI) quel que soit le type de prothèse, mécanique ou biologique, car il s’agit dans tous les cas d’un corps étranger.

Figure 2 : Bioprothèses d’origine animale (xénogreffes) avec armature
Figure 3 : Homogreffe mitrale (origine humaine).
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